Depuis l’apparition des êtres vivants sur Terre, divers besoins ont été identifiés comme étant des besoins physiologiques, c’est-à-dire nécessaires à la survie de toute espèce. Parmi tous ces besoins, se nourrir est probablement l’un des plus importants. Outre l’apport énergétique permettant de vivre, il y a également un aspect culturel. Ainsi, nos habitudes alimentaires sont influencées par de nombreux facteurs tels que la famille, la culture, la religion mais aussi les médias. Nous allons donc voir comment ces médias vont influencer notre rapport à l’alimentation, pour le meilleur et pour le pire.

La petite histoire de la publicité et des médias traditionnels

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France n’a qu’un objectif : redresser l’économie nationale. Pour ce faire, les États-Unis mettent en place le plan Marshall et octroient une aide financière à plusieurs pays d’Europe occidentale pour les aider à se reconstruire. Marquée par une période de prospérité économique exceptionnelle de 1945 à 1973, appelée Trente Glorieuses, la France atteindra un niveau de productivité et de richesse à un niveau plus élevé qu’elle n’a jamais connu. Le pouvoir d’achat augmentant, les ménages français privilégient désormais le confort et l’innovation : c’est la société de consommation. Cette frénésie s’explique notamment par le faible coût du pétrole, mais surtout par le développement de la publicité. 

Pour la première fois en 1660, dans le journal anglais The London Gazette, la publicité imprimée fait son apparition. Le tout premier encart publicitaire, pour une marque de dentifrice, marque alors le début d’une longue aventure publicitaire. 

De nouveaux médias au service de la publicité

Rapidement, la publicité se démocratise au travers de nouveaux supports : d’abord la radio puis la télévision. Dès 1928, les spots publicitaires sont diffusés à la radio française et ouvrent la voie à de nouvelles formes de communication, notamment grâce au slogan musical. Les marques sont désormais associées à un slogan qui leur est propre et qui reste dans la mémoire des auditeurs.

Puis, le 1er octobre 1968, le premier spot TV est diffusé sur la première chaîne de l’ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française). Il s’agit d’une publicité pour la marque Boursin, diffusée à 19h56, et suivie par quatre autres spots pour les marques Régilait, Bel, Schneider et Virlux. C’est le premier ministre George Pompidou qui autorise la diffusion de ces réclames – c’est ainsi qu’on les appelle à cette époque – qu’il considère comme des “armes de l’économie moderne” permettant de développer la consommation des ménages.

C’est à cet instant précis que les marques commencent à communiquer sur des médias de masse, influençant ainsi les modes de consommation des ménages. 

Puis, nouveau tournant dans l’histoire de la publicité : Internet. En 1994, la première bannière publicitaire apparaît sur le site HotWired, version digitale du magazine américain Wired. Le digital se développe ensuite de manière exponentielle avec l’apparition des réseaux sociaux en 1997 (sixdegrees.com) . L’engrenage est lancé et les médias sont désormais omniprésents dans notre quotidien.

L’influence grandissante des médias via l’apparition de nouveaux acteurs

Les médias nous influencent dans toutes nos décisions : ce que l’on mange, ce que l’on achète, ce que l’on regarde à la télévision… Autrefois, cette influence était principalement issue des marques et des spots qu’elles diffusaient, mais au fil du temps, de nouveaux acteurs sont entrés en jeu. De plus en plus puissants et influents, ces acteurs jouent un rôle prédominant dans nos choix et habitudes de consommation.

L’évolution des standards de beauté

Avant toute chose, il est nécessaire d’évoquer les deux arguments principaux dans le fait d’adopter une “bonne alimentation” : la santé et la beauté. Depuis toujours, ces deux termes sont étroitement liés et influencent la société, tant dans sa manière de consommer que dans sa représentation des corps. 

Au Moyen-Âge, l’embonpoint était synonyme de richesse, de santé et de beauté. Le schéma est relativement simple : les personnes de forte corpulence sont suffisamment riches pour se nourrir à outrance et sont ainsi considérées comme en bonne santé. Inversement, les personnes maigres sont malades, trop pauvres pour s’alimenter et suscitent l’aversion. 

Mais avec le temps, de nouvelles préoccupations liées à la santé sont apparues et la vision d’un corps “en bonne santé” a évoluée. Pour la première fois en 1832, le scientifique belge Adolphe Quetelet évoque le terme d’IMC (Indice de Masse Graisseuse) et c’est ainsi que la peur d’être “gros” apparaît au sein de notre société.

De nombreux médecins, nutritionnistes et diététiciens prennent alors la parole pour évoquer les dangers liés à une mauvaise alimentation tels que l’obésité par exemple, véritable fléau du XXIème siècle. Mais un autre argument de taille est mis en avant depuis plusieurs années : celui de la beauté. C’est ainsi que naît, en 1950, le culte de la minceur. 

Depuis, les médias prennent part au sujet à travers des émissions de télévision, des articles de presse ou encore des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux où chacun donne son avis, qu’il soit professionnel de la santé ou non. Quel que soit le message véhiculé, celui-ci est diffusé en masse auprès d’une cible parfois jeune et influençable, il est donc primordial d’être informé des dangers de ces contenus.

La télévision

Premier média consulté pour se tenir au courant de l’information, la télévision est depuis longtemps le média le plus consommé en France : les Français y passent en moyenne 4h37 par jour en 2023. Avec plus de 150 chaînes disponibles, les émissions diffusées n’ont cessé de se diversifier et rapidement de nouvelles émissions venues tout droit des États-Unis sont arrivées sur nos écrans. 

  • Les émissions sur la perte de poids

Venues tout droit des États-Unis, ces émissions de relooking extrême ont rapidement pris place sur nos écrans. L’émission propose aux téléspectateurs de voir l’évolution d’une personne atteinte d’obésité, suivie par un coach durant neuf mois, qui l’aide à changer ses habitudes alimentaires et sportives, dans le but ultime de perdre du poids.

Si l’initiative est bonne, le format, lui, est fortement problématique, voire dénigrant pour la personne en surpoids. Certes, l’obésité est un fléau et peut entraîner de graves conséquences sur la santé, mais dans ce type d’émission, les personnes sont réduites au chiffre qui apparaît sur la balance et sont souvent accusées d’être à l’origine de leur obésité, manquant de volonté et de contrôle d’elles-mêmes. L’émission “Opération Renaissance” animée par Karine Le Marchand, a suscité l’indignation des personnes obèses car elle banalisait les interventions chirurgicales lourdes, sans évoquer les conséquences irréversibles de ces dernières. Selon le docteur Laurent Chevallier, nutritionniste praticien au CHU de Montpellier, l’émission n’évoque pas, ou peu, l’aspect psychologique et le risque de “catastrophe, avec des complications très graves”. Or, si les opérations peuvent être fatales, les régimes drastiques ne sont pas en reste. C’est ce que nous prouve le cas d’un patient atteint d’obésité, en attente d’une chirurgie bariatrique, qui a suivi le régime DUKAN. Ce régime amaigrissant hyperprotéiné, développé par le nutritionniste Pierre Dukan, a entraîné un affaiblissement général de ses organes vitaux et a causé son décès. 

Ainsi, ces émissions participent à la construction d’un imaginaire collectif selon lequel la maigreur est un objectif de vie, un moyen d’être heureux. Or, cela peut pousser certains téléspectateurs à suivre des régimes draconiens, pouvant mener à des troubles du comportement alimentaire, entraînant de lourdes conséquences sur la santé. 

  • Les émissions culinaires

Prenant une place grandissante sur nos écrans, les émissions culinaires ont influencé notre manière de consommer, principalement via les discours engagés de certains chefs, considérés comme des figures d’autorité. 

Pourtant, ces émissions ont plutôt pour vocation première de transmettre un savoir-faire et de divertir le public. Tous en Cuisine, Top Chef, Le Meilleur Pâtissier… toutes ces émissions ont envahi nos écrans depuis plusieurs années. Les raisons de leur succès ? Une parfaite mise en scène, du suspense, de la compétition et un jury constitué de chefs bien connus du public. Mais depuis plusieurs années, ces émissions ont ajouté un nouvel ingrédient à leur recette : un discours engagé. En effet, les chefs ne se contentent plus de cuisiner et de juger, ils éduquent les téléspectateurs sur divers aspects : le gaspillage alimentaire, la qualité des ingrédients, le type d’élevage, les produits de saison…

D’autre part, ce type d’émission suscite la curiosité et l’intérêt du public pour (ré)apprendre à cuisiner à la maison. Certes, l’aspect nutritionnel est important pour les consommateurs, mais le plaisir gustatif n’est pas pour autant sacrifié. L’on entre dans une nouvelle ère où cuisine rime avec santé et plaisir.

Ainsi, les chefs ont désormais un rôle social, soutenu par leur statut de personnalité, ce qui leur confère une certaine légitimité auprès du public. Cet engagement, en adéquation avec les préoccupations actuelles en termes d’écologie et de santé, influence grandement les habitudes alimentaires des téléspectateurs. 

  • Les émissions santé

Enfin, un autre type d’émission évoque régulièrement l’alimentation comme moyen d’être en bonne santé. Il s’agit d’émissions telles que Le Magazine de la Santé, diffusé sur France 5 depuis 1998. Autrefois présentée par Michel Cymès, médecin et chirurgien français et Marina Carrère d’Encausse, médecin échographiste française, l’émission était diffusée quotidiennement et traitait de divers sujets de santé. Récemment, France 5 avait annoncé la suppression de l’émission, ce qui a suscité l’indignation de nombreux téléspectateurs ainsi que des présentateurs. Michel Cymès a confié son mécontentement lors de son apparition dans l’émission C à vous : 

“Je suis très en colère […] il n’y aura plus une émission médicale de santé diffusée à la télévision […] Et pour lutter contre les fake news, et bien il n’y aura plus “Le Magazine de la Santé” et ça je trouve ça dramatique”

Michel Cymès, médecin et animateur télé

Plus de 170 personnalités avaient signé une tribune contre l’arrêt de l’émission, considérée comme une mission de santé publique. Fort heureusement, France Télévisions a finalement décidé de reconduire l’émission. Une bonne nouvelle pour lutter contre la désinformation, qui est un engagement de la télévision française.

La publicité

Plus de 1200. C’est le nombre de campagnes publicitaires qui ont été diffusées à la télévision en 2022. Les Français y sont donc confrontés quotidiennement et ainsi, sans même en avoir pleinement conscience, sont influencés sur leurs décisions d’achat. Si certaines encouragent une meilleure alimentation, d’autres, au contraire, poussent à adopter de mauvaises habitudes alimentaires.

  • La publicité au service d’une alimentation saine

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) est engagée depuis de nombreuses années dans la lutte contre l’obésité et demande régulièrement à ses États membres d’instaurer des actions et des mesures pour y parvenir. Ainsi, depuis 2001, le Ministère des Solidarités et de la Santé a mis en place le PNNS (Plan National Nutrition Santé). Tous les quatre ans, ces programmes sont mis à jour et améliorés. 

C’est ainsi qu’en 2007, de nouveaux messages informatifs apparaissent sur les publicités alimentaires, quel que soit leur format (TV, radio, presse…) : 

  • « Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour »
  • « Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière »
  • « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé »
  • « Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas »

Désormais familiers, ces messages ont longtemps été sujets à débats car trop peu explicites pour le public cible. Pire encore, ils entrent en conflit dans l’esprit des consommateurs avec les autres messages publicitaires des marques auxquels ils sont davantage confrontés. Parmi toutes les personnes touchées, ce sont principalement les enfants et adolescents qui ont le plus tendance à être influencés par ces messages publicitaires.

  • La publicité crée de mauvaises habitudes

Nous venons de voir que l’État tente, tant bien que mal, de lutter contre l’obésité en transmettant les bonnes habitudes à adopter en termes d’alimentation. Mais que faire lorsque les marques de l’industrie agro-alimentaire s’efforcent, par tous les moyens, de nous pousser au comportement opposé ?

Lorsque l’on regarde l’intérieur de notre réfrigérateur ou de nos placards, comment expliquer la présence grandissante d’aliments sans bénéfices nutritionnels, particulièrement chers et ultra-transformés ? Une des réponses se trouve dans les spots publicitaires que nous visionnons quotidiennement. En effet, les agences de publicité, et les marques elles-mêmes, ne cessent de faire preuve d’imagination et d’ingéniosité pour influencer nos tendances de consommation.  

Pour y parvenir, elles mettent en place plusieurs leviers : les émotions, les sensations ou encore la persuasion. Toutes ces techniques s’avèrent très efficaces, en particulier sur une cible bien précise : les enfants. Une étude menée en 2020 par l’association UFC-Que Choisir, dresse un constat sans appel : 88 % des publicités alimentaires destinées aux enfants promeuvent des produits particulièrement riches, notamment celles en faveur de la restauration rapide, des confiseries ou du chocolat. Parmi ces spots publicitaires, on retrouve notamment des marques telles que Haribo, Ferrero, McDonald’s, Burger King ou encore Kellog’s. 

Une des marques qui a le plus marqué mon enfance grâce à son slogan est KitKat. Avec son fameux “Have a break, have a KitKat”, pouvant être traduit par “Prends une pause, prends un KitKat”, cette petite phrase nous incite à consommer des confiseries en dehors des repas. En clair, la marque nous pousse à grignoter. La marque, au fil des années, n’a cessé de faire preuve d’ingéniosité pour adapter son slogan aux situations de notre quotidien. Dans un spot publicitaire humoristique sorti en 2017, la marque met en scène deux personnages du Moyen-Âge tentant de construire une catapulte à la façon d’un meuble IKEA. Comment ne pas se sentir concerné par une scène que l’on a presque tous vécue ?1

Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux font partie intégrante de notre quotidien et sont, pour beaucoup d’entre nous, une source d’information et d’inspiration. Mais plus que tout, les réseaux sociaux nous influencent au quotidien et nous amènent à reproduire ce que nous voyons. S’ils peuvent être un excellent moyen de promouvoir une alimentation saine, ils font aussi l’objet de dérives, notamment en prônant la maigreur.

  • Les influenceurs

Comme leur nom l’indique, les “influenceurs” sont des personnes influentes sur les réseaux sociaux, qui partagent leur quotidien avec leurs abonnés. Parmi ces influenceurs, certains se sont spécialisés dans un contenu orienté vers l’alimentation et le sport. Ces comptes, parfois suivis par plusieurs millions de personnes  (1,4M pour Sissy Mua @sissymua, 1,9M pour Sonia Tlev @soniatlevfitness ou encore 2,1M pour Gina Homolka @skinnytaste) sont en majorité suivis par des jeunes, âgés entre 16 et 24 ans. Cette tranche de la population est la plus exposée aux réseaux sociaux et y consacre en moyenne 3 heures par jour (TikTok, Instagram et Snapchat étant les réseaux sociaux les plus utilisés).

Parmi tous ces influenceurs, on retrouve une catégorie qui se développe de plus en plus : les “pseudo-nutritionnistes”, qui donnent des conseils sur l’alimentation. Ces personnes se servent notamment de leur physique comme argument pour apporter de la crédibilité à leurs propos. Ainsi, leurs abonnés vont associer leur image corporelle à l’alimentation qu’ils préconisent. Mais ce schéma soulève deux principaux problèmes : la comparaison physique et le manque de connaissances sur un sujet aussi complexe. 

Premièrement, il faut savoir que ces influenceurs (surtout influenceuses) sont majoritairement suivis par des jeunes femmes, encore en plein développement mental et physique.  Ainsi, ces dernières vont grandir et se construire en ayant comme repère des femmes à la plastique de rêve et à l’alimentation stricte : pas de sucres ni de graisses et des repas composés de faibles quantités. Cela peut créer, auprès d’un jeune public, des complexes, de la frustration et un mal-être physique pouvant aller jusqu’aux troubles du comportement alimentaire (TCA). C’est ce que dénonce la médecin nutritionniste Dominique-Adèle Cassuto, après avoir reçu en consultation des jeunes femmes complexées par leur poids. Lorsqu’elle aborde le sujet des réseaux sociaux le constat est sans appel : ces jeunes femmes suivent quotidiennement des “fitgirls”2 (tr : filles sportives ou athlétiques) au corps “parfait”. Le problème avec les réseaux sociaux c’est que tout n’est pas réel et que l’on oublie trop souvent que beaucoup de photos sont retouchées avant d’être postées. Il est donc nécessaire de parvenir à se détacher de cette image véhiculée par les réseaux sociaux et, comme le conseille la médecin, d’aimer et de valoriser son corps pour ce qu’il est capable de faire, plus que pour l’image qu’il reflète. 

D’autre part, ces “pseudo-nutritionnistes” n’ont, pour la plupart, pas de connaissances dans ce domaine. Pourtant, chacun donne ses conseils et partage le contenu de son assiette comme exemple d’une alimentation équilibrée. La tendance qui se démarque, est celle de l’alimentation dite “healthy” (tr : saine). Le hashtag #healthyfood  cumule ainsi plus de 120 millions de publications sur Instagram et près de 2 millions sur Tiktok. Au programme, des personnes à la silhouette athlétique, qui ont souvent perdu beaucoup de poids,  et qui conseillent par exemple de pratiquer le jeûne intermittent,  de supprimer le sucre et le gras ou encore d’arrêter de consommer du gluten. Si ces conseils ne sont pas forcément mauvais, ils peuvent rapidement entraîner des dérives s’ils tombent entre les mains de personnes fragiles. La médecin Dominique-Adèle Cassuto explique que ce type d’alimentation ne convient pas à tout le monde : “ Ça normalise une alimentation qui n’est pas adaptée à l’âge, à l’activité physique, au sexe…”, et entraîne très souvent des troubles alimentaires tels que la boulimie ou l’anorexie, en particulier chez les jeunes filles. 

Autre élément qui fait l’objet de nombreuses controverses : les placements de produits. Beaucoup d’influenceurs sont payés par des marques pour promouvoir leurs produits : cures minceur, gummies brûle graisse ou encore snacks coupe-faim. Ces produits sont présentés comme la solution miracle pour perdre du poids en un temps record tout en se faisant plaisir. Mais la réalité est tout autre : la consommation des ces supposés “aliments” ne répond à aucun besoin nutritionnel et ne comble pas la faim. Et encore une fois, ce sont les personnes les plus vulnérables qui sont la cible principale de ces contenus promotionnels et qui croient aux discours utopiques qu’ils voient sur les réseaux.

Paradoxalement, une autre tendance complètement opposée est également très appréciée sur les réseaux : la foodporn. Ce terme anglais, composé des mots “food”, nourriture et “porn” pour pornographie, désigne le fait de rendre désirable, voire sexy, tout type de nourriture. Tout commence en 1977 lorsque le New York Review of Books publie une critique du dernier ouvrage du chef Paul Bocuse et évoque pour la première fois le terme de “gastroporn” pour qualifier les photos très flatteuses des plats. Ensuite, à partir des années 80, le terme de foodporn est utilisé pour parler de l’esthétisation des aliments, mis en scène de manière quasi-érotique dans les spots publicitaires. Si la foodporn concerne tout type de plats, elle se démarque surtout dans la “junkfood”, que l’on peut traduire par “malbouffe” en français. Voici à quoi peuvent ressembler des clichés de foodporn : 

Tout comme pour la healthyfood, certains comptes et influenceurs se sont spécialisés dans ce domaine. On y retrouve par exemple Tasty, une chaîne consacrée à des recettes plutôt riches, sucrées et grasses, mais surtout très rapides à réaliser et qui donnent envie. Un autre format de vidéo est également très apprécié, il s’agit des dégustations. Le principe est simple : on y retrouve une ou plusieurs personnes qui testent et donnent leur avis sur des plats, souvent des fast-food ou des pâtisseries. Ainsi, ces influenceurs incitent leurs abonnés à consommer des aliments plutôt mauvais pour la santé et à fort apport calorique (à consommer avec modération). C’est grâce à ce type de contenu foodporn que le célèbre chef pâtissier Cédric Grolet s’est fait connaître sur les réseaux sociaux. En mettant en scène la préparation de ses pâtisseries d’une part, mais aussi grâce aux vidéos virales des internautes qui se filment lors de la dégustation de ses créations. Le constat est le même que pour la healthy food : il faut modérer la diffusion de ce type de contenu pour éviter de créer de mauvaises habitudes alimentaires chez une cible relativement jeune et influençable. 

En conclusion, les réseaux sociaux sont une arme puissante qu’il est nécessaire de contrôler pour véhiculer les bonnes informations et ne pas sombrer dans les dérives.

Presse

Dernier média mais pas des moindres : la presse. Elle joue, elle aussi, un rôle crucial dans notre rapport à l’alimentation. Que ce soit des journaux d’information ou des magazines santé, on y retrouve également de nombreuses informations qui peuvent influencer nos choix alimentaires.

Tout d’abord, les journaux ont vocation à informer la population sur des faits de société. Alors, lorsque des scandales alimentaires éclatent, les journaux sont les premiers à relayer l’information à travers des titres provocants – et parfois inquiétants. Pour la première fois en 1991, on assiste au cas de la “vache folle” en France et cela crée une psychose chez les consommateurs, comme l’évoque le titre du journal le Parisien, paru à cette période.

Si la gestion de la crise s’est avérée périlleuse pour les entreprises concernées, il faut noter que ces titres n’ont pas aidé à rassurer la population sur le phénomène.

Aussi, lors d’autres scandales tels que la fraude à la viande de cheval en 2013 ou le cas Buitoni en 2022, la diffusion de ces informations par la presse a amené les consommateurs à être davantage vigilants dans leurs choix alimentaires.

Mais les quotidiens ne sont pas les seuls à avoir une influence sur nos habitudes alimentaires. Les magazines spécialisés jouent aussi un rôle. Que ce soit des magazines de cuisine, de santé ou féminins, ils contiennent souvent des articles sur les tendances alimentaires à suivre pour être en bonne santé. 

Les magazines santé & cuisine

Nous avons déjà tous feuilleté ce type de magazine dont les titres sont souvent aguicheurs “Les meilleurs régimes du monde”, “La chasse au sucre pour perdre du poids” ou encore “30 solutions pour un ventre plat”. 

Le problème avec ce type de magazine, c’est que les journalistes qui rédigent ces articles n’ont pour la plupart aucune formation en nutrition ou en diététique. Résultat ? Une diffusion de fausses informations, souvent présentées comme “solutions miracles” pour perdre du poids.

Fort heureusement, il existe des magazines qui, eux, font appel à des professionnels de santé pour rédiger leur contenu.  C’est le cas du magazine Dr. Good, lancé en 2017 par le médecin et chirurgien Michel Cymès, dont nous avons déjà abordé l’émission santé un peu plus haut. Le magazine s’est ensuite décliné en magazine culinaire, intitulé Dr. Good C’est bon ! Sur les couvertures des numéros, l’aspect minceur n’est pas le premier argument mis en avant pour attirer les consommateurs. L’objectif est de promouvoir les bénéfices apportés par la consommation de certains aliments plutôt que de dresser la liste de ceux qu’il faut éviter.

Nous avons vu, à travers tous ces exemples, le rôle des médias dans l’influence de nos choix et habitudes alimentaires. Nous allons désormais voir les conséquences que cela peut avoir, tant sur ce que nous consommons que sur notre manière de consommer.

Une nouvelle manière de consommer

Ce que l’on consomme

De grandes tendances se sont dessinées ces dernières années concernant notre régime alimentaire. Si pour certains manger “mieux” rime avec une suppression de certaines catégories d’aliments, pour d’autres cela signifie le fait d’accorder davantage d’importance à la bonne cuisine, qu’elle soit maison ou non.

  • L’alimentation durable et le besoin de transparence

Depuis plusieurs années, les scandales alimentaires et la diffusion d’images choquantes sur les conditions d’abattage et d’élevage des animaux ont poussé certains consommateurs à limiter voire arrêter leur consommation de viande et de toute source de protéine animale telles que le lait et les œufs. Cette perte de confiance envers les acteurs de l’industrie agro-alimentaire constitue une opportunité de créer de nouvelles alternatives afin de répondre aux besoins des personnes végétariennes et véganes. 

De nombreuses marques – si ce n’est toutes – ont dû s’adapter à ces changements en créant des produits dérivés. S’ils étaient difficiles à se procurer il y a quelques années, ils occupent aujourd’hui une place importante dans les rayons des points de vente. De nouvelles marques telles que La Vie ou Heura se sont spécialisées dans ce secteur en proposant des produits ressemblant, visuellement et gustativement, à de la viande mais étant composés à 100% d’ingrédients d’origine végétale. 

Mais ces nouveaux produits ne sont pas au goût de tout le monde : certains jugent que les produits végétaux n’ont pas le droit de porter certaines appellations généralement utilisées pour de la viande. Ainsi, le décret du 26 février 2024 interdit aux marques qui commercialisent ce type de produits d’utiliser les termes “jambon”, “steak” ou encore “escalope”.  Le mécontentement des marques n’a pas tardé à se faire connaître et quatre acteurs du secteur se sont associés pour faire campagne contre ce décret. Vous avez sans doute vu passer cette image sur les réseaux sociaux, où l’on voit les affiches publicitaires des marques LaVie, Heura, Accro et Happyvore,  se moquant ouvertement de ce texte de loi.

Une autre problématique est également prise en considération par notre société : celle du gaspillage alimentaire. En France, en 2020, le gaspillage alimentaire (GA) s’élevait à 8,7 millions de tonnes, dont 47% étaient produites par les ménages. Alors, que ce soit pour lutter contre le réchauffement climatique ou pour conserver son pouvoir d’achat, chacun tente de trouver des solutions pour limiter ses déchets alimentaires.

On retrouve de plus en plus d’astuces ”anti-gaspi” pour utiliser les restes qui se trouvent dans notre réfrigérateur ou pour ne pas jeter les épluchures de nos légumes. Si cela ne paraît pas très glamour à première vue, certains chefs en ont fait leur spécialité et nous surprennent par leur créativité. C’est le cas du chef François Pasteau, qui a fait de la lutte contre le gaspillage alimentaire la base de son métier, en prônant une cuisine zéro déchet et écologique. Il place beaucoup d’espoir dans la nouvelle génération pour ne pas reproduire les erreurs d’autrefois : 

“La plus jeune génération sera bien meilleure que nous au niveau du gaspillage, du recyclage, des bonnes pratiques. On se remet à cuisiner dans les foyers. J’ai beaucoup d’espoir.”

François Pasteau, chef français

Sur Tiktok, la tendance se poursuit, notamment grâce au chef Nabi Zemmouri (@nabil_zemmouri) qui lutte à la fois contre le gaspillage mais aussi contre l’inflation. Sa mission est de rendre accessible une alimentation saine et variée pour tous, à petit prix. À travers ces vidéos, il nous donne des astuces anti-gaspi ou nous prépare des menus complets (entrée, plat et dessert) pour 2€ par personne. 

Lors d’une interview accordée à Myriam Bonhomme pour son podcast Badass, il confie que c’est son enfance au sein d’un milieu modeste qui a fait naître en lui l’envie de proposer des recettes accessibles à tous. 

  • L’alimentation santé et bien-être 

Nous l’avons abordé dans la première partie de cet article, l’alimentation saine est une tendance qui prend de l’ampleur depuis plusieurs années. Comme nous l’avons vu, le taux d’obésité de la population ne cesse d’augmenter d’année en année, en particulier chez les enfants. Face à cette problématique, les consommateurs cherchent à limiter leur consommation de gras, de sucre et de sel mais aussi d’éviter certains conservateurs. Pour se repérer, beaucoup se réfèrent au nutriscore, un indicateur qui permet d’évaluer la qualité nutritive des aliments, allant de A à E. Cette notation, apparue en 2017, reflète parfaitement les préoccupations grandissantes de la population mais surtout des institutions telles que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), à l’origine du nutriscore. Cela a donné naissance à une nouvelle gamme de produits : sans sucres ajoutés, réduits en sucre, en sel, en matière grasse ou alors sans nitrite. Certaines marques, telles que Bjorg, se sont même spécialisées dans ce type d’aliments.

Mais cet indicateur est-il complètement fiable? Faut-il s’y fier à 100%? Malheureusement non, le nutriscore présentant certaines limites. Premièrement, il se base sur la quantité de nutriments plutôt que sur leur qualité, ce qui est assez réducteur. Si l’on prend l’exemple du chocolat noir, le nutriscore est souvent très mauvais (D ou E), pourtant, cet aliment apporte de nombreux minéraux tels que le magnesium, sans parler de l’effet sur notre bien-être, provoqué par la production d’endorphines par le cerveau.

  • L’alimentation mondialisée

Autre changement qui a chamboulé notre alimentation : la mondialisation. Phénomène apparu au cours du XIXe siècle, la mondialisation désigne l’ouverture de l’économie d’un pays au reste du monde. Mais la mondialisation ne se limite pas à l’aspect financier ou à la technologique. Au contraire, elle s’étend à tous les secteurs, même à la gastronomie. De par les échanges commerciaux, les déplacements humains, et l’augmentation du niveau de vie, les habitudes alimentaires de chaque pays ont traversé les frontières et les océans pour se retrouver dans nos assiettes. Il est désormais possible de manger chinois, italien, coréen ou mexicain sans avoir à prendre l’avion ! Cela a un nom : on parle d’uniformisation des pratiques alimentaires. Ce phénomène est en grande partie lié aux médias : via les publicités, les séries télévisées ou les réseaux sociaux, nous sommes confrontés quotidiennement à la cuisine internationale et cela a fait naître chez les consommateurs une envie de la découvrir.

La manière de le consommer

Notre alimentation n’est pas la seule à être impactée par les médias. Notre comportement, lui aussi, semble évoluer au fil des années. Plusieurs tendances se démarquent.

Tout d’abord, comme nous l’avons abordé plusieurs fois, nous sommes en quête d’une alimentation plus saine. Si le nutriscore n’est pas un parfait indicateur de qualité,  certaines applications ont pour objectif de délivrer des informations nutritionnelles plus complètes. La plus connue d’entre elles s’appelle Yuka. Co-fondée par Julie Chapon, François Martin et Benoît Martin, elle a pour objectif d’aider les consommateurs à faire de meilleurs choix en termes d’alimentation mais aussi de cosmétique. Contrairement au nutriscore, elle se base en majorité sur la qualité nutritionnelle des aliments (60% de la note), mais aussi sur la présence d’additifs (30%) et enfin sur l’aspect biologique (10%). Lorsque l’on regarde ces critères de notation, l’on constate qu’ils sont en adéquation avec les préoccupations de la société et les changements dans notre manière de consommer.

Les services de livraison à domicile ne cessent de se développer depuis la crise sanitaire. Ils font aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien. Nous sommes donc de plus en plus nombreux à nous faire livrer nos courses, nos repas ou nos boxes à cuisiner. Si pour certains, commander est devenu un acte banal, pour d’autres cela reste un geste qui peut être un peu honteux. La principale raison de ce sentiment de culpabilité réside dans le fait que commander et se faire livrer rime souvent avec le fait d’avoir la “flemme” de faire à manger. Et les services de livraison l’ont bien compris. Uber Eats a par exemple sorti une série de vidéos publicitaires dont le slogan “ça arrive” permet de dédramatiser la situation. Dans ce cas, le rôle des médias est double : faire connaître l’offre et rassurer les consommateurs.

Autre comportement qui est souvent lié à un manque de temps : les repas pris sur le pouce à l’occasion de la pause déjeuner. Nos journées de travail sont de plus en plus remplies et, par conséquent, nous avons moins de temps à accorder à notre repas du midi. En 20 ans, notre pause déjeuner est passée de 1h40 à 40 minutes environ. Face à cette problématique, les industriels innovent en créant des alternatives à l’incontournable “jambon-beurre”, même si ce dernier maintient sa position de leader du snacking. Au départ, une première solution s’offrait à nous : les plats préparés, en particulier les “pasta box”. Le format est simple d’utilisation, les recettes se développent et le prix est attractif mais, toujours dans un désir d’alimentation équilibrée, les consommateurs cherchent une solution plus saine. En réponse à ce besoin, apparaissent alors les saladbox. Ces dernières proposent un repas équilibré et complet : une salade,  une sauce, quelques gressins et un biscuit. 

Enfin, les repas familiaux ont, eux aussi, été chamboulés. Nous avons, pour la plupart d’entre nous, connu le même rituel des dîners en famille : celui du repas servi tous les soirs à la même heure, préparé par notre mère et l’occasion pour chacun de raconter sa journée. 

Mais cette vision, plutôt traditionnelle, a évolué au gré des nouveaux besoins et des disponibilités. Repas pris devant la télévision, seul, ou repas adapté selon les contraintes alimentaires de chacun : quelle que soit la raison nous observons de nouveaux comportements. C’est la thématique principale de la brochure “Que sont nos repas (de famille) devenus?” publiée en 2018 par l’asbl (Association À But Lucratif) Question Santé. À l’occasion d’entretiens, des personnes ont eu l’opportunité d’exprimer leur vision des repas familiaux et des principales mutations qu’ils ont pu observer au fil des années.

Le premier changement qui ressort est l’importance accordée au repas familial. Selon certains, l’apparition des écrans a rendu difficile le rassemblement de la famille autour de la même table : 

« A la maison, avec les horaires de chacun et compte tenu des âges, c’est presque impossible de manger ensemble. Et quand, miracle, tout le monde est là, il y en a toujours un pour aller manger devant la TV ou son PC »

Pour d’autres, ce sont les nouvelles habitudes alimentaires qui en sont la cause : 

« Avant, les horaires étaient compliqués, maintenant ce sont les horaires et le contenu des casseroles. »

Préparer le repas relève alors d’une organisation millimétrée pour s’adapter au régime alimentaire de chacun. Lorsque, autrefois, toute la famille consommait le même plat, il faut désormais en préparer un différent pour chaque membre de la famille : sans viande, sans gluten, sans matières grasses…

Ce que l’on observe à travers ces deux exemples, c’est que les repas sont devenus plus individuels qu’avant.

Le mot de la faim fin

La place grandissante des médias dans notre quotidien à considérablement impacté nos habitudes de consommation alimentaires. Qu’il s’agisse des produits présents dans notre caddie, du contenu de nos assiettes ou encore de notre environnement, nous avons pu observer des changements majeurs. 

Les médias influencent notre consommation à la fois de manière implicite et explicite. En faisant la promotion de services de livraison ou de nouveaux aliments sur le marché, ils jouent sur nos envies et créent le besoin de découverte. 

Mais, leur rôle ne s’arrête pas là : les médias influencent aussi notre rapport à notre corps et à notre alimentation sur le plan esthétique. Chez les enfants et adolescents, en plein développement, les médias impactent l’image de soi, qu’elle soit physique ou psychologique. L’exposition grandissante aux médias peut créer des troubles du comportement alimentaire (TCA) si les messages qui y sont véhiculés ne sont pas suffisamment contrôlés. 

Pour faire face à ce problème, l’enjeu est de limiter la diffusion de fausses informations de la part de non-professionnels du secteur de la santé, quel que soit le support. A contrario, il faut démocratiser la parole des professionnels pour éduquer sur ce sujet aussi vaste que complexe. 

A travers cet article, nous avons mis au jour l’influence des médias sur notre alimentation, qu’elle soit positive ou non. Mais de nombreux autres facteurs peuvent également orienter notre façon de nous nourrir : notre milieu social, notre religion, ou encore notre situation financière.

  1. Kit Kat : Katapult – Culture Pub ↩︎
  2. fit girl : fille musclée, sportive ↩︎

Sources :

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  2. 3, F. (2018, 1 octobre). Télévision : le premier spot de pub en France fête ses 50 ans. Franceinfohttps://www.francetvinfo.fr/societe/mai-68/television-le-premier-spot-de-pub-en-france-fete-ses-50-ans_2965719.html
  3. Daragon, B. (2020, 22 avril). En 1968, la pub révolutionne la télé. leparisien.frhttps://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/en-1968-la-pub-revolutionne-la-tele-07-10-2018-7913121.php
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  5. Litaud, E. (2024, 5 mai). « Le magazine de la santé » : France Télévisions change d’avis et reconduit finalement l’émission à la rentrée. TV Magazine. https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/actu-tele/le-magazine-de-la-sante-france-televisions-change-d-avis-et-reconduit-finalement-l-emission-a-la-rentree-20240505
  6. Culture Pub. (s. d.). Culturepub : le meilleur de la publicité mondialehttp://www.culturepub.fr/videos/kit-kat-katapult/
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  17. M, I., & M, I. (2024, 23 avril). Ces 4 marques de st**ks végétaux font campagne commune contre le décret d’interdiction. La Réclame. https://lareclame.fr/fantastic-humanfish-la-vie-happyvore-heura-accro-viande-vegetale-loi-297455
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