La sonnette d’alarme est tirée, la température de la terre ne cesse d’accroître. Selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié le 9 août 2021, la terre pourrait atteindre un réchauffement de 1,5°C à 4,5°C d’ici 2100. Un phénomène qui n’a jamais été observé par nos ancêtres. Cyclones et tempêtes, sécheresses et vagues de chaleur, pluies torrentielles et inondations…sont tant d’évènements extrêmes climatiques qui rythment notre vie aujourd’hui. Le péril existe bien, c’est le changement climatique.

Mais, concrètement qu’est-ce que le changement climatique ? Pourquoi la planète se réchauffe-t-elle ? Quelles sont les conséquences et les causes du changement climatique ? Comment en sommes nous arrivés là ?

Le changement climatique n’est pas une fiction

Comprendre est tout aussi important qu’agir. On ne peut pas agir sans avoir compris le problème.

À l’origine du changement climatique il y a les gaz à effet de serre. Ces gaz sont naturellement présents dans l’atmosphère depuis toujours. Ils ont un rôle de régulateur pour notre planète. Ils gardent la chaleur du soleil et maintiennent la terre à une température moyenne de 15°C. Ces gaz forment une couche qui se concentre dans le haut de l’atmosphère.

Depuis la révolution industrielle, les activités humaines ont provoqué l’augmentation artificielle des gaz à effet de serre. La combustion du charbon, du pétrole et du gaz rejette du CO2 : le premier gaz à effet de serre responsable de l’augmentation des températures sur la terre. Conséquence ? La couche présente dans le haut de l’atmosphère est devenue plus dense et retient donc plus de chaleur. C’est ce qui provoque le réchauffement de la planète.

Les conséquences du changement climatique : une menace pour les écosystèmes.

Le réchauffement climatique modifie les équilibres naturels et provoque des catastrophes irréversibles. Acidification des eaux, fonte des glaces, montée des océans, perte de la biodiversité, raréfaction des ressources, déplacement de populations, accroissement des crises sanitaires et alimentaires…celles-ci sont déjà perceptibles d’une région à une autre, mais concernent l’ensemble de la planète. Nous faisons face à une destruction massive de notre lieu de vie : notre planète Terre.

Ce phénomène planétaire se reflète par la disparition de nombreuses espèces animales et végétales à une vitesse élevé et alarmante. « Un million d’espèces sont aujourd’hui menacées et 75% du milieu terrestre est « sévèrement altéré » (source : Guide de la communication responsable, ADEME, 2020). Les causes ? Pollution des sols, de l’air et des eaux, destruction des lieux d’habitation, exploitation intensive…

Voici quelques exemples : « 40% des espèces marines ont diminué ces dernières années engendrées par la surpêche. L’élevage intensif est responsable de 80% de la déforestation en Amazonie. Seul 4% du bétail est sauvage » (source : documentaire ANIMAL, de Cyril Dion, 2021), ces chiffres ne reflètent seulement qu’une partie de l’iceberg.

En fait, nous sommes dans une société où, comme le dit si bien Baptiste Morizot, enseignant-chercheur, « nous devons redéfinir notre rapport aux animaux mais aussi à tout ce qui est vivant autour de nous ». En effet, il n’y a pas que les humains qui vivent sur Terre. Dans son livre Manières d’être vivant, Baptiste Morizot nous explique qu’ « il y a une fable fondatrice de notre tradition qui consiste à dire qu’on a décidé que les 10 millions d’autres espèces qui sont nos parentes appartiendraient à un autre règne qu’on allait appeler la nature, qu’il allait constituer essentiellement un décor pour nos tribulations humaines, un stock de ressources, un endroit où se ressourcer ». Mais, n’oublions pas que nous avons co-évolué avec d’autres espèces le temps de l’évolution du monde et que sans elles notre vie serait difficile, voire impossible car c’est elles qui génèrent l’oxygène que l’on respire. La biodiversité garantit notre stabilité. Nous buvons, mangeons et respirons les ressources de notre planète. Nous avons besoin des espèces pour préserver notre écosystème car nous sommes des êtres vivants parmi tant d’autres et il n’est pas correct de laisser d’autres espèces disparaitre. Elles ne disparaissent pas, elles sont tuées. En voici le paradoxe : nous sommes à la fois les victimes et les bourreaux du changement climatique.

L’autre problème, qu’explique Aurélien Barrau, astrophysicien français, dans son livre Le plus grand défi de l’humanité, est que « nous avons réussi à projeter ces espèces dans une sorte de trou noir philosophique, politique et économique en refusant de leur donner une place dans la question fondamentale de la construction de notre monde commun ». L’objectif aujourd’hui est, en effet, de réapprendre et de comprendre que nous ne sommes pas les seuls êtres vivants sur terre et que chaque forme de vie est bénéfique pour la préservation de notre planète. Et puis, ce qui est incroyable c’est qu’il existe une équation qui dit que : « plus il y a d’insectes, plus les terres sont fertiles et plus tu fais de rendements ». Théorie qui donne matière à réflexion.

Le mythe d’une croissance infinie dans un monde fini est mort avec la prise de conscience des limites de notre planète. Il n’y a pas de planète B.

Les causes du changement climatique : origine naturelle ou anthropique ?

« On a toujours cru que pour régénérer la terre il fallait supprimer les humains, mais même avec les humains on peut espérer la restaurer. On n’arrivera à rien en se positionnant en haine de l’humain » (source : témoignage de Vipulan, adolescent de 16 ans, dans le documentaire ANIMAL, de Cyril Dion, 2021). Tant de mots qui résonnent dans ma tête.

Certes, nous pouvons l’affirmer, le réchauffement climatique est dû aux activités humaines, et donc autrement dit à l’Homme. Le 9 août 2021, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) l’a confirmé : « Nous sommes maintenant sûrs qu’à cause de l’Humain : la concentration en CO2 dans l’atmosphère atteint son record depuis 2 millions d’années, la montée du niveau de la mer est à son niveau le plus rapide depuis 3000 ans, les chaleurs extrêmes et fortes en pluies sont plus fréquentes et intenses, les événements climatiques extrêmes conjoints sont plus fréquents, les 4 dernières décennies ont été chacune plus chaudes que n’importe quelle décennie qui l’a précédée, les sécheresses et les incendies sont plus fréquents dans certaines régions et les océans se réchauffent à toute vitesse, s’acidifient et perdent leur oxygène ». Ces constats sont fondés, le GIEC est un organisme dépendant de l’ONU qui est considérée comme la source la plus fiable sur la thématique du climat.

Dit comme ça, nous pouvons penser comme Xiuhtezcatl Martinez, jeune américain de 19 ans qui a témoigné dans le documentaire Bigger than us, réalisé par Flore Vasseur et parler de « racisme environnemental ». Pour lui, « les humains violent la terre pour s’accaparer ses ressources ». Violer est peut-être un mot fort, mais c’est une bonne métaphore pour représenter la violence causée à notre planète. « Nous sommes l’astéroïde qui a tué la terre, comme celle qui a tué les dinosaures », nous dit Bella, adolescente de 16 ans dans le documentaire ANIMAL, de Cyril Dion. La différence est que lorsque les dinosaures ont été victimes d’une comète il y a quelques dizaines de millions d’années ils ne savaient pas que ce phénomène allait se produire. En ce qui nous concerne, nous, les Humains, nous savons et nous sommes conscients des conséquences, mais nous sommes aussi très indifférents au monde qui nous entoure. Il y a un déséquilibre : beaucoup de personnes parlent, mais très peu agissent de par leur indifférence.

Une nouvelle génération née dans le chaos

« Tu ne survis pas pour trouver la joie. Tu ne survis pas pour éviter la tristesse. Tu survis par curiosité. Parce que tu veux savoir à quoi demain va ressembler », Mohamad Al Jounde, jeune de 20 ans.

On le sait déjà, la nouvelle génération Alpha subira de plein fouet les conséquences, comme l’a vécu la génération Z. Ils ont entre 8 et 22 ans et souffrent des effets du réchauffement climatique. Ils sont en première ligne et nous confient leurs peurs et leurs espoirs.

  • Étude qualitative réalisée sur un panel de 6 personnes âgées de 8 à 22 ans.

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Antoine, 11 ans, nous dit qu’il a peur que le soleil s’éteigne, qu’il n’y est plus de vie sur terre et craint qu’on meure trop vite. Pour Lou, 14 ans, si on continue d’exploiter nos ressources la planète va exploser et on ne pourra pas survire. Bella, jeune de 16 ans, est terrifiée : « qu’est-ce que je vais dire à mes enfants en 2050 ? ». Vipulan, lui, est en colère « Ce n’est pas à nous, enfants de 16 ans, de porter toute cette responsabilité » (source : documentaire ANIMAL, de Cyril Dion, 2021).

« How dare you ». Souvenez-vous du discours prononcé par Greta Thunberg aux Nations Unies en septembre 2019. Cela fait maintenant plus de 2 ans que cette jeune activiste se bat contre « l’inaction des dirigeants politiques face à l’urgence climatique ».

Les jeunes sont épuisés, mais continuent d’agir pour faire entendre leur voix.

Ils n’ont qu’une seule obsession : changer le monde. Une vague de jeunes militants, pancartes à la main, se mobilisent et manifestent pour le climat. Pour Mary Finn, jeune de 22 ans, « ma colère est le carburant qui me pousse à continuer ». Elle en a assez d’écouter les infos, elle veut essayer de changer les choses et souhaite contribuer à ce changement. Selon elle, « si chacun fait une petite chose minuscule, alors nous pouvons faire une grande différence ». (source : documentaire Bigger than us, de Flore Vasseur, 2021).

Le « bon » côté des choses est que c’est nous, Humains, qui avons créé ce fléau dans lequel nous vivons. Par conséquent, nous pouvons transformer l’humanité et devenir de véritables acteurs du changement et inverser la balance.

Le combat n’est pas fini, il vient juste de commencer. Voici le réel défi de notre humanité.

Une prise de conscience

La prise de conscience face au changement climatique est récente. Elle a émergé lorsque le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat (GIEC) a reconnu la responsabilité de l’Homme dans cette crise.

Selon une étude de Sopra-Steria réalisée en septembre 2021 pour Le Monde, la prise de conscience semble enfin s’être généralisée au sein de la population française. Près de 88% des français considèrent que le changement climatique est réel. Encore mieux : 82% des français prétendent être prêts à consentir des sacrifices dans leurs modes de vie pour répondre à cette crise planétaire.

Comme WWF, nous pouvons alors parler de « réveil écologique ». De plus en plus d’individus ont la volonté profonde de changer leurs habitudes. « L’enjeu environnemental se maintient dans les premiers rangs des préoccupations des français », nous dit l’ADEME dans son baromètre Les français et le changement climatique.

La perte de la biodiversité est également un sujet de préoccupation majeur. D’après une étude de l’Economist Intelligence Unit en 2021, « les préoccupations liées à notre impact sur la biodiversité ne cessent d’augmenter ». Ainsi, nous pouvons dire que notre société souhaite la transformation de notre modèle économique linéaire et espère un modèle circulaire valorisant l’environnement et la biodiversité.

Un nouveau mode de développement : le développement durable

C’est ainsi que les français se déclarent de plus en plus sensibles aux enjeux du développement durable. Cela se traduit par une volonté non pas de consommer moins, mais de consommer « mieux » : produits labellisés, locaux, de saison, de seconde main…

Mais concrètement, qu’est-ce qu’on appelle « développement durable » ?

L’idée d’un développement durable apparaît à la fin des années 90 comme une réponse possible aux crises sociales et environnementales auxquelles l’humanité fait face. Vous connaissez sûrement sa définition officielle donnée en 1987 : « un développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».

En clair, un développement durable signifie que la croissance doit se faire dans le respect de la nature et des Hommes. C’est lorsqu’on rejoint objectifs économiques, préservation de l’environnement et responsabilité sociale.

Vous vous demandez sûrement si une entreprise peut combiner respect de l’environnement, équité sociale et réussite commerciale ? La réponse est oui.

La performance d’une entreprise n’est pas antinomique avec l’impact positif sur notre planète. En fait c’est l’inverse.

Le développement durable crée même de la valeur. Une entreprise qui a une vraie mission d’intérêt général est plus résiliente, attire les meilleurs talents, a des salariés plus impliqués et est ainsi plus performante. Réfléchir sur l’amélioration de chaque étape -fabrication, distribution et commercialisation-, permet de limiter son impact environnemental et ainsi de créer de la valeur. Les entreprises qui revoient leur modèle économique et saisissent cette occasion auront les succès les plus durables.

La publicité sur le banc des accusés

À partir de ce constat, on peut se demander, en quoi la publicité est-elle concernée ?

La publicité est critiquée. « 88% des français déclarent que les entreprises incitent à la surconsommation par la publicité, en proposant toujours plus de nouveautés » (source : Le guide de la communication responsable, l’ADEME, 2020). On l’accuse alors d’être responsable des maux de notre société, incitant à un modèle de consommation linéaire inadapté aux enjeux sociaux et environnementaux.

La publicité est perçue comme un outil au service de la vente et rien d’autre puisque, dans son contexte historique, elle est née dans la société de consommation.

Après avoir sondé un panel de 6 personnes en leur demandant quel était le rôle de la publicité, la plupart ont répondu instinctivement : promouvoir un produit dans le but de le faire adopter par les consommateurs et donc de le vendre.

Aujourd’hui, la publicité change de paradigme. Au sens étymologique, publicité signifie « faire savoir » : qu’est-ce qu’on a envie de faire connaître au public. Les individus ne veulent plus de marques “héroïnes”, mais des marques qui disent ce qu’elles font. Ils veulent de la transparence, des preuves.

Son rôle est donc différent. La publicité influence et façonne nos comportements. Elle a un tel pouvoir d’influence qu’elle peut aider la société à se transformer petit à petit. Il ne faut pas oublier aussi que la publicité est un outil et non pas une finalité. Il peut donc y avoir une finalité responsable associée à la publicité.

Les publicitaires ont donc tous une responsabilité à véhiculer de bons messages, éthiques, justes et responsables qui vont engager des comportements positifs contrairement à des comportements qui peuvent nuire à la société.

Peut-on parler de publicité responsable ?

Cela fait débat dans notre société. Pour la majorité, la publicité ne peut pas être responsable car c’est une démarche qui pousse les personnes à adopter des comportements de surconsommation.

Mais alors, que pouvons-nous faire pour rendre la publicité plus durable ?

Prenons le cas de la Convention Citoyenne pour le Climat. C’est une assemblée de citoyens français qui ont été choisis pour proposer des solutions pour lutter contre le changement climatique. Dans ces propositions, la publicité a été visée comme un des facteurs du dérèglement climatique. Différentes solutions ont alors été proposées :

  • Réguler la publicité pour limiter fortement les incitations quotidiennes et non choisies à la consommation.
  • Interdire la publicité des produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre, sur tous les supports publicitaires.
  • Mettre en place des mentions pour inciter à moins consommer.
  • Etc

Ces propositions n’ont pas toutes abouti, mais ont permis d’élaborer la Loi Climat & Résilience pour la publicité en août 2021.




Cette loi ancre l’écologie dans notre société et permet d’accélérer la transition de notre modèle de développement dans tous les domaines. L’objectif est d’aller vers une société plus responsable, plus juste et plus résiliente.

L’émergence d’une publicité responsable passe aussi par différents outils. L’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) est un organisme de régulation visant à promouvoir une publicité véridique et loyale. Elle intervient sur le fond des messages permettant aux publicités d’intégrer une dimension éthique et morale.

Pour conclure, la publicité responsable c’est celle qui, aussi bien dans le fond que dans la forme, véhicule des messages qui accompagnent le progrès (comportements vertueux, messages qui ne sont pas nuisibles aux personnes et à la planète).

L’émergence d’une nouvelle communication : la communication responsable

Alors que la société est en profonde mutation et que le rôle de la publicité a été redéfini, la fonction communication doit, elle aussi, évoluer vers une communication plus responsable.

Selon Le guide de la communication responsable de l’ADEME, « cette transformation est attendue à plusieurs niveaux : engagement sur le plan des messages pour éviter le greenwashing et promouvoir une certaine vision de la société, relations avec les parties prenantes et évaluation et réduction des impacts environnementaux des actions ».

Les communicants sont alors confrontés à un réel défi : celui d’adapter la fonction communication aux nouveaux impératifs environnementaux et sociaux.

Les professionnels de la communication doivent prendre leurs responsabilités et exploiter leurs outils pour accompagner les évolutions d’une société en profonde transition.

Thierry Libaert, expert en communication des organisations et conseiller au Comité Économique et Social Européen, explique que « la communication responsable n’est pas la communication sur la responsabilité de l’entreprise, il s’agit plus fondamentalement d’un questionnement constant sur la responsabilité même de la communication face aux nouveaux enjeux de la transition écologique ». Voici l’enjeu d’une communication responsable. Une communication capable de prendre ses responsabilités dans un contexte de transition écologique.

À partir d’ici, la perception d’une communication purement instrumentale de promotion des ventes et de réputation est derrière nous. Une communication qui fait de la responsabilité un simple thème de communication n’est pas responsable. Revoir la façon de communiquer, c’est aussi repenser le business modèle de l’entreprise. Comme le souligne si bien Le guide de la communication responsable de l’ADEME : « il s’agit d’une décision stratégique qui nécessite un véritable engagement et qui s’opère au plus haut de l’entreprise ».

En outre, cela signifie que la communication devra non seulement répondre aux diverses sollicitations externes, mais aussi mobiliser et convaincre les collaborateurs en interne de la nécessité d’une démarche responsable. 

Redonner du sens, impulser les changements de comportements, contribuer à la naissance d’une nouvelle société davantage en phase avec les principes du développement durable…la liste est longue et le défi est élevé. Mais si l’on considère que le rôle de la communication est de façonner des comportements et de faire évoluer une société, il est atteignable.

Les entreprises sont au cœur de la transition climatique

Face aux défis climatiques, la question d’un changement radical de notre société et de nos modes de vie est primordiale. Nous avons l’obligation de revoir ensemble l’individuel et le collectif pour expérimenter des solutions. L’engagement individuel doit s’inscrire dans une dynamique collective portée par les ÉtatS, les collectivités, les associations et les entreprises.

Les entreprises sont connues pour avoir le pouvoir d’influencer les comportements et de susciter une forte adhésion. Si on réfléchit, ces organisations peuvent être des alliées de taille dans la lutte contre la crise climatique. Les consommateurs sont de plus en plus en demande et attendent d’elles qu’elles adoptent des comportements écoresponsables. Leur volonté de consommer « mieux » pousse les entreprises à se réinventer.

Il est intéressant de souligner que de plus en plus d’entreprises comprennent qu’elles ont d’importantes responsabilités économiques, sociales et environnementales.

Mais que signifie avoir une Responsabilité Sociétale pour les Entreprises (RSE) ?

D’après une enquête de BVA pour TBWA réalisée en janvier 2020, sur un échantillon de 1000 personnes représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, « 63% des français ne savent pas ce qu’est la RSE ».

Commençons d’abord par ce qu’elle n’est pas. La RSE n’est ni du greenwashing, ni du brand content, au service du storytelling, destiné à raconter des histoires valorisant les engagements d’une entreprise sans lien réel avec son activité et son utilité sociétale.

La RSE c’est un vrai engagement. Celui de repenser son modèle économique en le rendant plus durable et conciliant à la fois l’économie, l’environnement et le social.

Un engagement qui est ancré dans le code civil avec la Loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises), promulguée en mai 2019, qui permet aux entreprises de mieux prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux dans leur stratégie et d’inscrire leur raison d’être dans leurs statuts.

C’est aussi un engagement qui répond aux attentes des français. « 87% des français estiment l’engagement RSE des entreprises comme important, voire prioritaire » (source : enquête de BVA pour TBWA réalisée en janvier 2020). Ils considèrent également l’environnement comme une priorité.

Comme expliqué auparavant, une entreprise peut combiner respect de l’environnement, équité sociale et réussite commerciale. Tout ça en repensant son business modèle et en exécutant un véritable changement au sein même de l’entreprise. Et oui, une entreprise qui a une vraie mission d’intérêt général est ainsi plus résiliente et crée de la valeur.

En plus d’être un véritable engagement, la RSE est aussi une opportunité. C’est un accélérateur de performance et un atout qui booste le business de l’entreprise. D’après l’enquête de BVA pour TBWA, « 72% des français déclarent que l’engagement RSE a un impact sur leur consommation ».

La RSE est également un atout qui booste l’image de l’entreprise.

Ces chiffres montrent que l’engagement RSE est un réel atout pour les entreprises et que l’environnement est au cœur des préoccupations des consommateurs.

Le problème ? La RSE est un sujet qui, aujourd’hui, est vu et revu. Depuis plusieurs années, le nombre d’entreprises qui ont recours à des thématiques environnementales dans leur communication a explosé. De plus en plus de marques utilisent l’argument écologique dans leur discours marketing pour se donner une bonne image. C’est n’est qu’une façade pour enrichir leur business et conquérir de nouveaux consommateurs. Ainsi, comment pouvons-nous savoir si l’engagement d’une entreprise est vraiment réel ? Est-ce que la RSE est une réelle avancée pour notre société et pour la lutte contre le changement climatique ou est-ce juste une mode éphémère ?

Alice Cariot – COMAL

Bibliographie 

Le guide de la communication responsable, ADEME, 2020.

Le changement climatique en 10 questions, ADEME, août 2019 : https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/1410-changement-climatique-en-10-questions-le-9791029710698.html

Prise de conscience du risque climatique et de sa dimension systématique, de Laurent Clerc, 2021 : https://www.cairn.info/revue-responsabilite-et-environnement-2021-2-page-6.htm

Webographie 

C’est quoi le changement climatique, publié le 05 novembre 2018 par 1 jour 1 actu : https://www.1jour1actu.com/science-et-environnement/cest-quoi-le-changement-climatique-2

Qu’est-ce que le réchauffement climatique, publié le 08 octobre 2019 par Agence Parisienne du Climat : https://www.apc-paris.com/changement-climatique

Les entreprises face au climat : quelques ressources pour s’adapter, publié le 26 octobre 2021 par l’agence CERDD : https://www.cerdd.org/Actualites/Changement-climatique/Les-entreprises-face-au-climat-quelques-ressources-pour-s-adapter

Soyons la « génération future » pour un avenir durable, publié le 16 avril 2018 par le média L’info durable : https://www.linfodurable.fr/educationcitoyennete/soyons-la-generation-future-pour-un-avenir-durable-3285

La nouvelle génération aux premières loges du réchauffement climatique, publié le 28 septembre 2021 par Libération : https://www.liberation.fr/environnement/la-nouvelle-generation-aux-premieres-loges-du-rechauffement-climatique-20210928_UWNAZRSYG5FA7PYMOVB7ORPCWQ/

Il faut renverser la table : les jeunes en première ligne face au changement climatique, publié le 04 novembre 2021 par L’Express : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/il-faut-renverser-la-table-la-generation-z-en-premiere-ligne-face-au-changement-climatique_2160900.html

2019, l’année de prise de conscience, publié le 28 décembre 2019 par L’Express : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/2019-l-annee-de-la-prise-de-conscience-climatique_2112440.html

Les français prêts à agir pour la planète, publié le 07 septembre 2021 par The Trust Society : https://thetrustsociety.fr/blogs/la-vie-en-jaune/les-francais-prets-agir-pour-la-planete

Prise de conscience des enjeux biodiversité : un « réveil écologique » s’empare de la planète, publié le 18 mai 2021 par WWF : https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/un-reveil-ecologique-sempare-de-la-planete

Les français et le changement climatique, baromètre réalisé en décembre 2020 par l’ADEME : https://presse.ademe.fr/2020/12/barometre-les-français-et-le-changement-climatique-edition-2020-lenvironnement-reste-une-preoccupation-majeure-des-français-malgre-la-crise.html

Réguler la publicité pour limiter fortement les incitations quotidiennes et non-choisies à la consommation, publié le 01 janvier 2022 par le Gouvernement : https://www.ecologie.gouv.fr/suivi-convention-citoyenne-climat/les-mesures-pour-le-climat/consommer/article/reguler-la-publicite-pour-limiter-fortement-les-incitations-quotidiennes-et-non

Loi climat et résilience : l’écologie dans nos vies, publié le 20 juillet 2021 par le Ministère de la Transition Écologique : https://www.ecologie.gouv.fr/loi-climat-resilience

Qu’est-ce que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), publié le 26 octobre 2021 par le Ministère de l’Économie des Finances et de la Relance : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/responsabilite-societale-entreprises-rse

La loi PACTE : pour la croissance et la transformation des entreprises, publié le 11 septembre 2019 par le Ministère de l’Économie des Finances et de la Relance : https://www.economie.gouv.fr/loi-pacte-croissance-transformation-entreprises

Études 

Insight We Trust, enquête publiée le 4 février 2020 par TBWA : https://www.tbwa-corporate.com/insight-we-trust-rse-edition/

Enquête qualitative réalisée sur un panel de 6 personnes âgées de 8 à 22 ans, par Alice Cariot : https://www.canva.com/design/DAEzc11scYg/EfWnO8gt-r8hGudh1T9eUQ/watch?utm_content=DAEzc11scYg&utm_campaign=designshare&utm_medium=link&utm_source=shareyourdesignpanel