Le sport, une habitude française

Le sport, théâtre de passion, de dépassement de soi et d’investissement. Les termes pour qualifier ce mot sont nombreux et montrent la complexité de cet univers. Dès l’Antiquité, il représentait un certain enjeu, notamment avec les Jeux Olympiques dont les Grecs étaient friands. Une sorte de première version d’un monde devenu un véritable mastodonte.

Aujourd’hui, le sport est le quotidien de nombreux français, que ce soit en termes d’activités ou bien de simple passion. Quelques chiffres ? 26 millions de pratiquants, 14 millions de licenciés, 6000 athlètes de haut niveau [1]. En 2020, 66% des habitants de l’Hexagone, âgés de 15 ans ou plus, ont pratiqué au moins une fois du sport. Les plus courants ? Course et marche, activités de la forme et de la gymnastique, natation ou encore vélo. Ce sont les deux premiers qui représentent le plus d’activité régulière (2-3 fois par semaine), signe que de nombreuses personnes y voient un moyen de détente et de bonne santé.

A contrario, le manque d’envie et les problèmes de santé constituent un frein pour le sport. Viennent également s’ajouter le manque de temps ou une offre parfois inadaptée dans certains territoires. Cette dernière justement tend à se développer depuis les années 2000, avec des licences qui ne manquent pas d’être multipliées. Les principaux concernés étant le football, le tennis, l’équitation, le judo et des sports collectifs comme le handball ou le basketball. Un phénomène qui touche majoritairement les moins de 20 ans.

Après ce court récapitulatif du sport en France, nous comprenons rapidement que nous faisons face à un monde qui ne manque pas de posséder de multiples facettes. Une des plus particulières ? Le sport professionnel, mené par 113 fédérations sportifs aux quelques 162 000 clubs et 10 000 établissements. C’est à l’intérieur de ce dernier que se trouve une partie de notre sujet d’études, avec le sport de haut niveau, qui représente l’excellence sportive. Un domaine aux multiples réglementations et scruté par de nombreux observateurs.

En France, il concerne environ 15 000 sportifs, dont la moitié sont des espoirs, qui dépendent de 50 fédérations. Les fers de lance en termes de nombre étant l’athlétisme, le judo et le football. Quand on restreint aux sportifs de haut niveau, ce sont le ski et de nouveau l’athlétisme qui caracolent en tête.

A noter qu’il faut également prendre en compte les sportifs de haut niveau d’autres nationalités, qui viennent intégrer les différents clubs français.

Après examen de ces dernières données, il paraît clair que le sport représente un véritable poids économique. En France, en 2017 [2], la dépense sportive des ménages représentait 0.9% du PIB :

  • 7.1 milliards d’euros pour les dépenses en services liés au sport,
  • 12.8 milliards d’euros pour les dépenses en bien liés au sport.

Ces chiffres, à la manière du nombre de pratiquants, sont en constante augmentation et démontrent de l’ampleur que prend progressivement le sport dans le modèle économique français. Par exemple, l’État octroyait à hauteur 0.6% du PIB soit 13 milliards d’euros à la dépense sportive publique en 2017. A noter que la Covid a eu un impact sur ces chiffres.

Cette tendance d’optimisme se traduit également dans l’organisation des grands évènements sportifs internationaux qui représentent près de 65 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France. Cet aspect, le Président de la République Emmanuel Macron l’a bien compris, puisque qu’en 2020 un groupement d’intérêt économique nommé France Sport Expertise a été lancé. L’objectif ? Développer les marchés du pays en termes d’organisation d’évènements.


La France, terre de sportifs

Le rayonnement de la France dans le sport mondial n’est plus à démontrer avec de nombreuses têtes d’affiches. Pour en citer quelques-unes :

  • Football : Kylian Mbappé, Karim Benzema, Antoine Griezmann, Paul Pogba, Wendie Renard…
  • Sports d’hiver : Alexis Pinturault, Perrine Laffont, Quentin Fillon-Maillet, Tessa Worley…
  • Basketball : Evan Fournier, Rudy Gobert, Nicolas Batum, Marine Johannès…
  • Handball : Nikola Karabatic, Cléopâtre Darleux, Ludovic Fabregas, Melvyn Richardson…
  • Autres : Florent Manaudou, Gaël Monfils, Teddy Riner, Julian Alaphilippe, Clarisse Agbegnenou, Renaud Lavilennie, Sébastien Loeb, Antoine Dupont…

Ci-dessus, ce sont des lignes et des lignes de palmarès qui sont listées. Des héritiers des plus grandes personnalités du sport français désormais retraitées comme Tony Parker, Zinédine Zidane, Martin Fourcade, Marie-José Pérec, Laure Manaudou…

Guduru Ajay Bhargav

Si tous ces noms sont ici cités de manière individuelle, certains ont été ou sont les têtes d’affiche d’équipes parmi les meilleures du monde. Quelques exemples marquants ? Football, basket, rugby, handball.

Ces dernières ont rayonné sur la scène internationale au cours des dernières années et ont apporté de nombreuses lignes de palmarès à l’hexagone. Le sport français semble être donc sur une excellente vague, en témoignent les derniers exemples.

Néanmoins, nombreuses sont les personnes qui tirent la sonnette d’alarme face aux moyens et à la formation dans le sport français. Le modèle ne serait plus le bon et, le bilan « décevant » aux derniers Jeux Olympiques de Tokyo avec 33 médailles semblent le confirmer. Si, les sports les plus médiatisés agissent comme des arbres qui cachent la forêt, nombreux sont les sportifs en manque d’infrastructures et de moyens. Une situation difficile qui interpelle.

En lien avec les derniers JO d’été, nous avons également pu voir un bilan « mitigé » pour les derniers JO d’hiver à Pékin, en février 2022. Avec 14 médailles, la France repart avec un bilan plutôt positif, mais qui repose énormément sur la réussite des biathlètes. En comparaison, certains sports comme le bobsleigh ou le combiné nordique souffrent de manque de moyens. Une Team France qui excelle donc sur certains points mais, qui tire la langue sur d’autres alors que certains jeunes ne demandent qu’à progresser.

Après une rencontre l’été dernier avec les médaillés olympiques, Le Président de la République Emmanuel Macron a promis des restructurations et plus de moyens. La raison ? Les prochains Jeux Olympiques qui se dérouleront à Paris en 2024. Le gouvernement français tient à une place dans le top 5 et à voir le total de Tokyo être multiplié par à minima deux. Des ambitions très élevées. Un exemple à suivre ? La Grande-Bretagne. Avec des JO organisés à Londres en 2012, la nation avait entamé des années auparavant un profond changement de son modèle sportif. Elle a notamment misé sur des infrastructures neuves, plus de formations et de moyens, une mise en lumière de sports moins médiatisés… Le résultat ? 51 médailles en 2008, 65 médailles en 2012, 67 en 2016, 65 en 2022, et une présence constante dans le top 4. Néanmoins, en comparaison avec la France, ce fût un changement effectué sur quasi une décennie.

Vous l’avez donc bien compris, la France doit mettre les bouchées doubles pour remodeler son modèle sportif et, cela demande du temps et surtout des moyens. Fort heureusement, Paris 2024 apparaît comme le point d’orgue et laisse entrevoir de belles promesses. Après l’Euro de football (2016), la Coupe du monde de football féminin (2019) ou encore la Coupe du monde de rugby (2023), la France accueillera un nouvel événement majeur en moins de 10 ans.

DUOTONE

Les JO, un enjeu majeur pour le sport français

Lorsque l’on parle de chiffres avec les Jeux Olympiques, il faut toujours prendre une grande inspiration. 4 milliards de téléspectateurs de moyenne en cumulé, 4.7 milliards, le record, pour ceux de Pékin, 10 000 athlètes, 206 pays participants, 13 milliards de coûts pour ceux de Tokyo. Des lignes qui donnent le vertige.

Comment ne pas y voir un moyen pour la France d’entamer un nouveau cycle, un siècle après les avoir accueillis pour la dernière fois ? Porté par une ville qui fait rêver nombre de touristes étrangers, l’événement ne manquera pas d’attirer la lumière sur le sport français. Le pays a fait le choix de placer sa confiance en des infrastructures existantes ou temporaires (95%). Quelques exemples :

  • Beach-Volley au Champ-de-Mars
  • Le skate-board, le basket 3X3, le BMX freestyle et le breaking à la Concorde ;
  • Judo et lutte au Grand Palais éphémère ;
  • Basket et gymnastique à l’AccorArena ;
  • Tennis et Boxe à Roland-Garros…

A noter que la voile se déroulera à Marseille, le surf à Tahiti et le handball à Lille. Avec le football également réparti dans toute la France, le comité organisateur a misé sur une répartition logique.

Avec une pandémie en décrue, les Jeux Olympiques 2024 auront sans doute l’occasion de voir leurs tribunes remplies, avec un retour progressif des touristes étrangers. C’est ici tout l’enjeu pour les organisateurs et notamment Tony Estanguet, président du COJO et triple médaillé d’or olympique, puisque la France tient à prouver qu’elle peut assumer une telle organisation.

L’organisation a notamment fait le choix de casser les codes vis-à-vis de ses prédécesseurs en misant sur une excellence environnementale. L’objectif ? Se placer en exemple et s’engager pleinement dans la transition écologique du sport, notamment via des Jeux neutres en carbone. Pour cela, 95% des infrastructures sont temporaires ou existantes, de l’énergie renouvelable est utilisée ainsi que des acteurs engagés de A à Z. Des objectifs élevés qui devront être atteints.

Le petit plus… une cérémonie inédite qui se déroulera sur la Seine.


Les médias sportifs français

Vous l’avez bien compris, au travers de ces dernières lignes, l’accent a été mis sur l’opportunité que représente les Jeux Olympiques et l’impact qu’ils peuvent avoir sur un pays. La médiatisation lors d’un tel événement est au maximum et de nombreux acteurs sont mis en lumière.

On dit souvent que les médias sont le quatrième pouvoir en France, une sorte de mastodonte capable d’influencer et de se faire influencer. Véritable jeu de pouvoirs, les médias français sont décriés ces dernières années et, le sport n’échappe pas à cette règle.

Très variés, il en existe pour tous les sports et pour tous les goûts. Des traditionnels comme L’Équipe ou France Football, aux nouveaux médias comme Trashtalk, en passant par ceux principalement TV comme Beinsport ou Eurosport. Aujourd’hui, avec l’arrivée des nouvelles technologies, les formats sont multiples et la concurrence est rude. La définition de média en vient même à être modelée et remise en question. Un petit rappel de la définition traditionnelle ?

Procédé permettant la distribution, la diffusion ou la communication d’œuvres, de documents, ou de messages sonores ou audiovisuels (presse, cinéma, affiche, radiodiffusion, télédiffusion, vidéographie, télédistribution, télématique, télécommunication). [3]

La consommation des médias se ressent également au travers des différentes générations. Lors d’une étude quantitative, diffusée auprès de personnes allant de 16 à 57 ans, cette théorie a été confirmée [4]. En effet, à la question choix multiples « sur quels médias suivez-vous les actualités sportives », les réponses furent :

  • Presse papier (15%)
  • Radio (25%)
  • Internet (48%)
  • Médias sur mobile comme L’Équipe… (54%)
  • Télévision (62%)
  • Réseaux sociaux (73%)

Bien sûr, il est important de noter que ces résultats s’entrecoupent en raison des réponses multiples possibles. Un média sur mobile est également présent sur les réseaux sociaux ou encore à la TV. Néanmoins, cette étude permet de constater l’impact qu’a eu l’arrivée d’Internet et des réseaux sociaux. Aujourd’hui, il est très facile de suivre les actualités sportives sur différentes interfaces en seulement quelques clics, que ce soit auprès de médias ou bien de simples personnes. Autre chose à retenir : la TV concerve une belle part d’audience sur les événements sportifs en raison de cet aspect visuel et social qui n’est pas à négliger.

L’Équipe

Les sports les plus regardés par les sondés ? Le football (73%), les sports d’hiver (37%) et les sports automobiles (34%) forment le podium. Viennent s’ajouter le rugby, le basket et le tennis. Que penser de ces résultats ? En raison des différentes médiatisations, ils n’ont rien de surprenant. Le football domine largement dans les médias et est le sport avec le plus de créneaux diffusés. Véritable machine financière, c’est un sport qui déchaîne les passions de millions de gens.

Les sports d’hiver, portés par le succès du biathlon et du ski alpin, arrivent à une belle seconde place. Une raison plausible ? Une diffusion sur L’Équipe 21 pour le premier, mettant ainsi en avant les performances des biathlètes aux yeux du grand public. Pour les sports automobiles, nous avons pu voir récemment un engouement de plus en plus important, avec des audiences en hausse. Explication plausible ici avec la série à succès de Netflix « Drive To Survive » qui permet à une cible débutante de s’y intéresser sous un angle plus « show ».

Le rugby, porté par un XV de France renaissant, fait peu à peu son retour après une période plus compliquée en raison d’un renouvellement de génération et donc, de performances moindres. Le basket, via la NBA, est bien en place, tout comme le tennis qui possède une cible fidèle avec notamment le rendez-vous annuel de Roland-Garros.

Ce petit bilan nous amène au fait que ce sont régulièrement les mêmes sports qui sont mis en avant dans les médias français. Néanmoins, les réseaux sociaux et plus généralement Internet participent à la mise en lumière de sports parfois méconnus du grand public. En France, ou même dans le monde en général, il est souvent dit qu’il n’y a pas de sport sans médias et pas de médias sans sport.

Quelques chiffres pour illustrer ces propos ? En moyenne, ces dernières années, les médias apportent environ 600 millions d’euros au sport en France, à savoir 2.6% de la dépense intérieure sportive, qui représente 25 milliards d’euros par an. Si nous parlons d’apport des entreprises au sport, les médias représentent 36% [5] . Des chiffres qui ne manquent pas d’introduire la puissance des médias sportifs en France.

Le football en est l’exemple parfait, notamment via la TV, puisqu’il représente 40% du financement du football professionnel. Un écart terriblement important vis-à-vis des 1% d’il y a 20 ans. Dans les années 2000, c’étaient d’ailleurs les sponsors et les spectateurs qui faisaient vivre les clubs.

Le sport dépend-il donc des médias ? Oui et non, car l’un ne va pas sans l’autre, surtout dans le modèle économique actuel du sport. Pour comprendre les différentes relations, il est important de prendre du recul, et prendre en compte les différentes facettes de l’hydre que représente le monde sportif professionnel.

Pour commencer, il est important de demander l’opinion des sondés, pour la question : Avez-vous une bonne image des médias sportifs ? Voici les résultats [6]  :

  • Oui (51.3%)
  • Mitigée (40.8%)
  • Non (5.3%)

A l’image des médias généralistes, les médias sportifs possèdent aux-aussi une part de méfiance de la population française. Les raisons ?

  • Course au buzz ou au clic ;
  • Certains sports sont trop médiatisés, mettant dans l’ombre d’autres où les Français excellent ;
  • Médias/ Journalistes non impartiaux ;
  • Scandales ;
  • Relais d’informations fausses ;
  • Déshumanisation des sportifs…

Les réponses sont variées et montrent une certaine relativisation face aux informations des médias. Une explication plausible ? Les nouveaux médias. Une définition s’impose :

Les nouveaux médias sont Internet, le téléphone mobile, les médias sociaux, tels que les blogs et les microblogs (Twitter par exemple), les sites Internet de réseaux sociaux comme Facebook, les sites de partage de vidéos tels que YouTube, et d’autres encore. Autrement dit, « nouveaux médias » est un terme général qui décrit un éventail de médias utilisés à des fins très différentes. [7]

S’il y a quelques années, une défiance était déjà présente vis-à-vis des informations proposées par les médias, pour les médias sportifs il était difficile de rejoindre ce point. En effet, ils étaient peu nombreux, surtout papier, radio ou encore TV et relataient bien souvent seulement les compétitions. Avec l’arrivée des nouveaux médias, de nombreux organismes indépendants se sont lancés et proposent bien plus que de simples statistiques. De ce fait, le nombre a explosé et, le nombre d’informations a également suivi la même courbe.

Prenons un exemple comme Twitter, principale plateforme pour les suiveurs en direct de l’actualité sportive. Les informations sont nombreuses, parfois vraies ou fausses, et relayées par des comptes, personnes ou entités. De plus, face à la concurrence, quelques médias n’hésitent pas à faire la course au buzz en proposant des articles sans réel fond. Si une personne ne cherche pas forcément à recouper les informations, elle pourrait intégrer de fausses informations et ainsi, développer un avis biaisé.

Nous en venons ainsi à la question : tout le monde peut-il être journaliste sportif ? Faut-il posséder le diplôme pour être vu comme un journaliste ? Aujourd’hui, nombreuses sont les personnes « amatrices » bénéficiant d’un réseau d’informations ou, ayant fait le choix de cibler leur travail sur une seule entité. Doivent-elles être vues comme seulement des passionnées ? Faut-il redéfinir le terme de journaliste ?  


Les médias français, ou encore les journalistes, sont à un tournant de leur histoire et notamment dans le domaine sportif. Avec la multiplication des nouveaux médias, l’accès à l’information est d’autant plus facile pour une cible de plus en plus large. Dans un pays comme la France, aux multiples entités sportives et accueillant dans deux ans les JO, le sport ne va pas sans les médias et inversement. Les relations sont ainsi multiples et vont jusqu’à générer une grande influence d’une entité à l’autre. Un concept qui ne manque pas d’avoir ses points positifs comme négatifs…


WEBOGRAPHIE

INJEP, « Les Chiffres Clés du Sport 2020 », 2020, https://injep.fr/wp-content/uploads/2020/11/Chiffres-cles-sport-2020.pdf [1] [2]

Larousse, “Définition Média”, https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/m%C3%A9dia/50085 [3]

Etude réalisée en décembre 2021, 76 personnes ont répondu à 12 questions sur leur pratique du sport et leur suivi des actualités sportives. https://forms.gle/YsJ3EMbe3jxe1n4v8 [4] [6]

Echanges au sénat, “TABLES RONDES ET DÉBATS”, Février 2021, https://www.senat.fr/rap/r03-319/r03-3192.html [5]

Ace Project, “Définition Nouveaux médias”, https://aceproject.org/ace-fr/topics/me/meb/mab02e [7]

Paris 2024, “Excellence environnementale”, https://www.paris2024.org/fr/excellence-environnementale/

L’Equipe, “Le sport, poids lourd de l’économie”, 24 avril 2020, https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Actualites/Economie-le-sport-poids-lourd-de-l-economie/1129295

Sports Management School, “Les 15 chiffres clés à retenir des Jeux Olympiques de Tokyo 2020”, 23 août 2021, https://www.sportsmanagementschool.fr/blog-sms/les-15-chiffres-cles-retenir-des-jeux-olympiques-de-tokyo-2020#:~:text=339%20%3A%20%C3%89preuves%20disput%C3%A9es%2C%20c’,%2C4%20milliards%20de%20dollars