Quelle est la place du digital dans le monde sportif ? 

Ce premier article questionnera l’horizon digital des communautés sportives. Nous nous interrogerons sur l’essor des réseaux sociaux, le rayonnement des plateformes de streaming et l’implication du digital au service de la performance des sportifs notamment grâce à la DATA. 

Si aujourd’hui un des secteurs les plus prometteurs en matière de communication est l’univers digital, il influe désormais sur bien d’autres univers. Le sport est marqué par l’évolution de notre façon de consommer et est influencé par les tendances sociales des amateurs sportifs. La communication trouve ainsi une place primordiale dans l’univers sportif. On la retrouve auprès des athlètes de haut niveau, des clubs, des fédérations et le budget accordé dépasse celui de certains annonceurs. En ce qui concerne le lien entre sport et digital, il est pour moi très étroit. Si comme énoncé auparavant, le budget alloué à la communication se multiplie, il en est de même pour le digital de façon générale. Le digital se déploie et promet une certaine proximité dans un monde gouverné par les smartphones ou autres devices ancrés dans nos actions quotidiennes. Pour entretenir un lien inaltérable, il faut s’immiscer dans les habitudes des amateurs et les nourrir constamment d’informations qui engendre de l’engagement. Ce lien social est particulièrement nuancé par la chaleur humaine intrinsèquement ancrée dans le milieu sportif. Le sport est vecteur d’émotions et de sensations. De là se questionne la place du digital dans un secteur où l’expérience prime. Cette réflexion portera d’abord sur un premier bouleversement digital qui remet en question la hiérarchie des médias. Nous porterons ensuite un regard sur les plateformes de streaming qui tendent à s’émanciper des nouvelles tendances de consommation d’images sportives et enfin, nous procéderons à une analyse du concept digital au service des performances.

1 – Les médias traditionnels face aux réseaux sociaux

Le combat actif mené par les médias traditionnels aujourd’hui ne touche pas uniquement le monde sportif. En effet, depuis 2010, l’investissement consacré au budget publicitaire n’a cessé d’augmenter dans les publicités en ligne à défaut des médias traditionnels (télévision et journaux). C’est près de 65 milliards d’euros de dépenses publicitaires qui ont été investis dans le numérique en Europe en 2019 contre 63,7 en ce qui concerne les autres médias. Il existe donc une réelle problématique à ce sujet : quid de l’avenir des médias traditionnels face à la montée des réseaux sociaux ? Si les investisseurs tendent à préférer l’univers numérique c’est que l’audience qui faisait autrefois la gloire de la télévision n’est plus aussi dynamique. Alors pourquoi ce revirement de situation et comment penser aux investissements du futur ? Tant de questions que l’on se pose de façon globale, mais en ce qui concerne l’univers sportif la pression médiatique est un des moteurs de l’engagement des communautés. Comment comprendre cette dualité entre monde d’hier et de demain et comment expliquer les différentes interactions qui existent désormais entre la presse, les nouveaux médias et la publicité dans le monde du sport ? 

Pourquoi boude-t-on la télévision ? 

“Et Un, Et Deux, Et Trois, zéro !” Quelle merveille d’entendre tout un peuple scander la victoire française face aux irréductibles brésiliens dans un stade de France tout juste inauguré pour l’occasion. Pas besoin d’être un passionné de football pour se rappeler de ce merveilleux événement que fut notre première étoile sur le maillot. Une équipe de rêve, un Zinédine Zidane en pleine maîtrise, un Barthez poignant et les cris d’un public qui n’aura sûrement jamais été autant patriote. Mais ce qu’on retient facilement aussi, ce sont les voix des commentateurs qui transmettent des émotions indescriptibles. Quel métier, quel aura ! Thierry Roland et Jean-Michel Larqué nous auront fait vivre un événement qui est ancré dans la mémoire collective du pays : la finale France-Brésil (3-0) de la coupe du monde 1998 de Football et ses 23,6 millions de téléspectateurs (Canal+ et TF1). 20 ans plus tard, de nouvelles façons de soutenir les Bleus se façonnent. Les fan zones poussent à travers le pays dans les plus grandes villes remplaçant le petit écran du bar du quartier ou celui présent dans le salon. Un phénomène accepté et engagé depuis l’euro 2016 accueilli en France mais sous une sécurité renforcée dans un climat entaché par le plan vigipirate. En plus de ces grands rassemblements, une nouvelle chaîne accompagne TF1 pour la retransmission du match, Bein Sport qui a vu le jour en 2012. Ainsi, Canal + est remplacée par une nouvelle chaîne entièrement dédiée au sport. A ses côtés, des voix et des personnalités authentiques à l’image de l’argentin Omar Da Fonseca ou encore le britannique Darren Tulett. La finale de la coupe du monde 2018 c’est 21 millions de téléspectateurs, 2,6 millions de moins qu’en 1998. Que s’est il passé ? Où sont partis ces 3 millions de téléspectateurs ? Après cette longue introduction chargée en émotions et après s’être ambiancé sur I Will Survive de Gloria Gaynor puis Ramenez la coupe à la maison de Vegedream, tentons d’analyser pourquoi boude-t-on la télévision ? 

Pour commencer notre analyse, il est important de mettre les points sur les i : chaque sport se consomme de différente manière. L’aspect social généré par les différents types de sport est important à souligner. Le football masculin reste cependant l’activité la plus médiatisée et ce, qu’il s’agisse de la télévision, de la presse écrite ou des réseaux sociaux de façon générale. Cristiano Ronaldo est d’ailleurs la personnalité sportive la plus suivie sur instagram (268 millions) ! 

Plusieurs solutions peuvent apporter des éléments de réponses à notre problématique de base. Premièrement, la multiplication des écrans dans notre quotidien. 6,4, c’est le nombre moyen d’écrans en France par foyer en 2020, 0,4 de plus qu’en 2010. Ce qui est intéressant à observer c’est l’augmentation significative des ordinateurs fixes ! Nous ne sommes pas étonnés que l’âge auquel les enfants ont leur premier smartphone baisse au vu des tendances de consommation actuelles, mais l’effervescence des ordinateurs fixes et portables est intéressante (respectivement +33% et +111% en 10 ans). En fait, le nombre de devices dans un foyer augmente et fait varier les moyens utilisés pour consommer le sport. Ils rythment aussi la journée surtout en ces temps de crise sanitaire où nous avons passé encore plus de temps devant les écrans ! Le boom récent des ordinateurs fixes est accompagné par un secteur sportif en pleine explosion… l’e-sport ! De plus en plus d’investissements sont octroyés à cet univers singulier associé à des connaissances techniques et la possession d’un matériel d’expert. C’est peut être  vers cet univers qu’une partie de la génération Y a migré, ce qui pourrait expliquer pourquoi la télévision n’est plus autant suivie. En effet, quelle chaîne de télévision française  a misé sur l’expansion des sports électroniques ? Une seule a été recensée, ES1 disponible depuis janvier 2018 et appartenant à Webedia l’agence visionnaire qui a, entre autres, propulsé la carrière du YouTuber Squeezie. ES1 est disponible par satellite via Canal + ou grâce aux boîtiers de opérateurs français tels que Orange (le premier à y voir de l’intérêt puisque sponsor de l’équipe Vitality). La chaîne diffuse ainsi des compétitions d’e-sport qui n’ont pas été autant atteintes que les sports plus traditionnels par la crise sanitaire. Selon Bertrand Amar, animateur spécialisé dans les jeux vidéos, l’évolution du nombre de téléspectateurs en 2020 fut conséquente passant de 1,2 millions à 1,5 millions en l’espace de 3 mois seulement. Cependant, bien que le profil de cette audience soit particulier et malgré les émissions de qualité proposées, des efforts sont encore à poursuivre pour convaincre une génération absorbée par le streaming de venir s’installer confortablement dans son canapé face au petit écran. 

En outre, le temps est de plus en plus partagé, la télévision ne reste qu’un lieu de divertissement quand les autres devices offrent des services adaptés à la demande des amateurs de sport. Par exemple,  l’accès à des statistiques techniques analysées est plus facile grâce aux applications dédiées. Les notifications push font elles aussi leurs preuves, à chaque transfert, résultat ou événement majeur l’information est partagée de façon instantanée. Plus besoin d’attendre une émission pour être au plus proche de l’actualité, elle ne sert qu’à compléter les informations perçues. Enfin, pour répondre à notre question initiale, nous pouvons aussi analyser le temps d’écoute et d’attention consacré aux médias traditionnels. En effet, quel que soit le contenu présent à la télévision ou à la radio, il est souvent complété du smartphone tenu dans la main ou posé sur la table basse du salon. A priori, la télévision est un média qui demande beaucoup de concentration. La vue et l’ouïe sont sollicitées pour ne rien perdre de l’action qui est en cours. Cependant, notre concentration s’amoindrit au fur et à mesure que le temps passe, et ce peu importe la compétition ! J’ai interrogé un panel de 20 personnes pour répondre à la question suivante : au bout de combien de temps durant un match consultez-vous votre smartphone ? Les réponses sont sans appel, cela varie entre 30 secondes pour le plus pressé du groupe et 10 minutes pour le plus concentré. En moyenne, il aura fallu 2 minutes aux personnes interrogées pour consulter leur smartphone. Pour quoi faire me diriez-vous ? Eh bien pour savoir ce qui se dit sur les réseaux sociaux à propos de la rencontre passant à la télévision… Les réseaux sociaux forment un intermédiaire liant un amateur et sa communauté à un événement sportif. Il est aujourd’hui difficile d’imaginer une rencontre diffusée sur petit écran sans commenter en direct sur les différentes plateformes sociales. Le besoin de s’exprimer avec l’impression de pouvoir être entendu ou encore le sentiment de pouvoir réagir en espérant une réponse d’autrui  sont des attitudes que les réseaux sociaux comme Twitter ont généré. Nos aïeux nous demanderaient pourquoi passer autant de temps devant son téléphone alors que le match est en cours, pourquoi prendre le risque de rater une action en direct car nos yeux sont rivés sur un écran de 6,5 pouces ? C’est une question dont la réponse dépendra de la personne concernée, si elle ose ou non admettre consommer le sport d’une autre façon qu’il y a 20 ans. La fracture générationnelle qui existe désormais est la conséquence de l’évolution des tendances de consommation, le digital et le numérique ont entraîné un bouleversement qui heurte de plein fouet les médias traditionnels. Pour pallier cette demande de savoir et de réception d’informations en avant première, Canal + a su rebondir. En plus de partager des documentaires inédits et d’avoir des chroniqueurs reconnus par un public d’amateurs très pointilleux, un nouveau service disponible sur My Canal a vu le jour : le Mode Expert. Voici la description disponible sur le site internet : Le Mode Expert emmène les amoureux du sport, toujours plus près du terrain ou du circuit, offrant une véritable expérience enrichie : Une vision en temps réel sur les statistiques du match, la composition des équipes, le classement du tournoi ou encore les temps forts. Disponible sur le foot, le rugby, la Formule 1, le golf et la Moto GP. Avec des procédés techniques et l’assistance de la réalité augmentée, l’abonné se trouve immiscé au plus proche du monde qui l’anime. Cette offre répond à une problématique de renouvellement de l’expérience mais aussi à une stratégie de différenciation par rapport à ses concurrents. Canal + tranche et décide grâce à l’écoute de ses clients de créer une performance technique accessible uniquement aux abonnés, de quoi faire des jaloux ! 

La nouvelle génération se tourne plus naturellement vers les réseaux sociaux là où le contenu est plus adapté à leurs attentes, le besoin de s’exprimer et l’accumulation de flux d’informations dessinent les nouveaux fondements des médias. Pour s’acclimater à ces nouveaux challenges, la télévision devra fournir de nombreux efforts afin de ne pas perdre sa puissance médiatique. Un nouveau tournant s’affirme d’heure en heure, dans une époque où l’interaction sociale est plus que de mise. L’expérience des téléspectateurs va s’accroître et offrir une pluralité de services qui se compléteront avec d’autres moyens de communication. Un défi important qui esquisse le futur des médias. 

Twitter ou le culte de la réactivité 

#bedforawayfan ce hashtag vous dit peut être quelque chose ? Il a été utilisé en avril 2017 lors du quart de finale de Ligue des Champions opposant Dortmund à Monaco. Les supporters monégasques s’étaient déplacés en Allemagne pour soutenir leur équipe mais des heurts ont eu lieu et la rencontre a été annulée les laissant sans logement. C’est ainsi qu’est né cet incroyable mouvement de solidarité sur Twitter où les Dortmundois ont accueilli avec ferveur, chez eux, les monégasques sans toit ! Une belle image du football et de ses supporters souvent décriés par la critique et projetés au-devant de la scène à coups de stéréotypes infondés. Twitter devient un lieu de partage où l’inaccessible joueur populaire de votre club de cœur peut citer vos propos. Le quart d’heure de gloire initialement  accordé à des médias plus traditionnels se trouve plus facilement sur les réseaux sociaux. Un like, un partage, une réponse, tout va très vite ! Peut être parfois un peu trop vite… Bon nombre d’événements ont été accaparés par la twittosphère. Le premier qui me vient en tête est le #SeQueda de Gerard Piqué au moment du possible transfert du joueur barcelonais Neymar Jr vers le Paris Saint Germain. Un fiasco ridicule qui aurait pu être évité puisque le joueur décidera quelques mois plus tard de rejoindre le club français. La notion de temps sur Twitter est de façon paradoxale éphémère et indélébile. Les émotions sont décuplées et chaque tweet est la conséquence d’une réaction vive et non réfléchie. Bon nombre d’harcèlement à l’égard d’athlètes, d’arbitres ou encore de journalistes sont à énumérer. Sur Twitter, l’anonymat crée une rupture avec sa véritable identité. C’est finalement le ring de la société, le défouloir collectif où chacun se mesure à coups de mots, de gifs et de mêmes parfois sanglants. Le documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste  diffusé sur Canal + le 21 Mars 2021 décrit bien ce phénomène. Ce sentiment de puissance octroyé à des utilisateurs se sentant gonflés des muscles qu’ils n’ont pas derrière un écran qui leur permet d’agresser verbalement des professionnelles du milieu sportif. Le sexisme, le racisme et la misogynie ont sûrement toujours été présents dans le sport, mais l’arrivée des réseaux sociaux a créé une virulence dans les propos si importante qu’elle en est intrigante. Pourquoi tant de violence ? Comment Twitter est devenu un ring qui peut mettre K.O des utilisateurs à coups d’interactions virtuelles ? 

Réaction rapide du Paris Saint-Germain et du Basaksehir suite à l’événement du 8 décembre dernier.

Il est récurrent de voir des supporters lyonnais chambrer des supporters stéphanois, mais cela est culturel, c’est intrinsèquement présent dans les relations entre ces deux équipes. L’utilisation des mêmes est tout aussi iconique ! A l’époque où les supporters étaient présents dans les stades il était monnaie courante de voir des TIFO toujours plus ingénieux à la limite parfois de l’injure. Prenons l’exemple de la banderole parisienne à l’attention des Lensois (rencontre mars 2008) : “Pédophiles, chômeurs, consanguins. Bienvenue chez les Ch’tis” Elle fait encore parler d’elle plus de 10 ans plus tard, où les politiques prennent de plus en plus position face à la liberté d’expression des supporters. Ces derniers se sentent bridés et prennent position sur Twitter pour user de leur liberté allant parfois trop loin à la limite de l’homophobie. 

Une fracture semble se dessiner entre l’utilisation primaire du réseau social à vocation de suivre des matchs en direct grâce au travail des community managers et leurs tweets live et l’utilisation secondaire de s’exprimer de façon virulente ! Cela ternit l’image du sport sur internet et Twitter devient un lieu de critiques et de débat où tout le monde extériorise ses pensées mais où personne ne s’écoute. C’est à celui qui aura le dernier mot ou bien à celui qui criera le plus fort. Pourtant, c’est aussi le lieu où sont attendus les clubs et les fédérations pour leurs prises de paroles. Les communiqués de presse sont aujourd’hui à la fois diffusés sur les sites internet et sur Twitter, parfois même le réseau social prime sur le site officiel. Pour illustrer ce propos, rien de plus concret que l’attente de la réaction de l’UEFA (Union des Associations Européennes de Football) lors de la rencontre tumultueuse entre le Paris Saint Germain et le Basaksehir qui a défrayé la chronique le Mardi 8 Décembre 2020. Les joueurs avaient conjointement quitté le terrain après les propos racistes d’un arbitre assistant à l’encontre d’un membre du staff turc. Le match avait été arrêté puis reporté. Cependant, il aura fallu plusieurs heures avant que l’UEFA prenne la parole sur le sujet, ce qui avait attisé les flammes des communautés sportives internationales sur Twitter. Pour une institution qui met chaque année des millions d’euros dans un budget publicitaire dont le premier message est la lutte contre le racisme, il semblait évident que la communauté, choquée, attendait une réaction rapide face à cet événement marquant. 

En outre, nous pouvons dire que la communauté sportive présente sur Twitter est une communauté très réactive. Les montages vidéos, les illustrations sous forme de même, les gifs détournés, c’est autant de contenus créés et réutilisés à chaque événement qui continuent d’alimenter ce lieu de débat. C’est aussi un lieu où est né un nouveau type de média entièrement managé par des passionnés ! A l’image de We Sport, Champions du Digital ou Dans La Musette, des comptes indispensables étant au plus proche de l’actualité sportive et qui alimentent chaque jour les fils d’actualité d’utilisateurs de plus en plus friands d’informations. Une réelle culture de la réactivité a été mise en place mais semble fragilisée par les comportements explosifs de certains. Jusqu’où cela affectera l’image de la communauté sportive ? 

2 – L’essor des plateformes de streaming

Comme dit précédemment, les tendances de consommation des événements sportifs ont considérablement évolué ces dernières années. Peu à peu, les nouvelles générations ont tourné le dos à la télévision et à la presse écrite pour s’orienter vers une toute nouvelle façon de consommer le sport plus digitale. On a vu émerger des nouveaux créateurs de contenus sur les réseaux sociaux et principalement Youtube. Les youtubeurs comme on les appelle, sont des influenceurs traitant de divers sujets à travers des vidéos commentées et ornées d’anecdotes personnelles. Des profils originaux devenus des précurseurs des vidéos en live streaming. Et c’est la plateforme Twitch qui a saisi cette opportunité dans un univers de gaming qui s’avère aujourd’hui être une facette émergente du sport numérique. Mais pourquoi tant de ferveur autour de cette plateforme ? Quels sont les profils des streamers et comment Twitch est devenu un aimant à talents ? 

Des efforts qui paient 

Sauriez-vous faire la différence entre le Gaming et l’eSport ?

Twitch est un plateforme de streaming lancée en 2011 puis rachetée 3 ans plus tard par Amazon pour la modique somme de 970 millions de dollars. Comme vous le savez, elle permet initialement à des joueurs de diffuser leur contenu en direct (le streaming) ce qui permet d’avoir des interactions avec les viewers, la communauté qui assiste au contenu. Ces échanges techniques et prisés par les gamers offrent l’opportunité de développer ses compétences en se divertissant. L’univers du gaming est un univers très stéréotypé, souvent, le gamer est associé au geek qui sont deux profils différents. On imagine souvent des hommes d’une vingtaine d’années marginaux de la société vivant en ermite dans leur chambre et leur PC avec une hygiène qui laisse à désirer. Cette image très discriminante s’est propagée à partir des années 80 et est encore aujourd’hui à améliorer. C’est là qu’est intervenu Twitch en donnant la parole à ces personnes, en montrant leur visage, leurs qualités et en démontrant que le gaming est un sport à part entière. Un long chemin à parcourir, certes, mais en mettant en avant des gamers passionnés sur cette plateforme le monde n’étant pas en phase avec la réalité de l’univers du jeu vidéo a pu découvrir de véritables sportifs qui ne comptent pas leurs heures d’entraînement. Il faut savoir qu’aujourd’hui, environ 15 millions de personnes utilisent Twitch chaque jour, soit une progression de plus de 50 % depuis 2016. Cette explosion d’utilisateurs est entraînée par un bouleversement médiatique à l’encontre des jeux vidéos. Aujourd’hui le gaming n’est plus un simple divertissement, c’est un sport à part entière. Des investisseurs surprenants, remarqués lors de la cérémonie d’ouverture des championnats du monde de League Of Legends à Bercy, l’avaient d’ailleurs bien compris en Novembre 2019 . Louis Vuitton a customisé le coffre contenant la coupe qui sera remise à l’équipe gagnante, mais ce n’est pas tout, l’entreprise de luxe avait aussi customisé les skins des personnages du jeu ! Ce mélange de cultures entre l’univers du luxe et du gaming offre une pluralité de questionnements quant à la mixité des profils touchés par l’univers des jeux vidéo. La pluralité des cibles offre un champ de points de contact sans équivalent dans les autres sports malgré le manque de médiatisation de l’e-sport notamment en France. Cependant, l’e-sport est un sport où il est intéressant d’investir au vu premièrement de sa couverture internationale. La Chine, l’Amérique du Nord et l’Europe Occidentale forment un trio de marchés influents auprès de l’e-sport, un rayonnement qui s’accentue puisque la communauté est d’environ 500 millions de personnes en 2020. De plus, l’e-sport est un sport qui fédère, à l’image des autres sports plus populaires ! Une image de plus en plus séduisante qui attire un nouveau type de profil moins qualifié dans l’univers du gaming mais portant un intérêt particulier à différentes sous cultures communes (mangas, animés, culture japonaise, pop culture…). L’explosion de Twitch en France au regard d’un public plus vaste a été soutenue par l’initiative de Zerator avec le Z event qui réunit chaque année les streamers les plus influents du moment dans un but caritatif. L’objectif étant de récolter des dons reversés à une association. En 2019 après plus de 54 heures de streaming, c’est 3 509 878 d’euros qui ont été versés à l’Institut Pasteur. Cet événement a marqué l’histoire de Twitch puisqu’il a été l’événement le plus lucratif du monde depuis la création de la plateforme ! L’année d’après, c’est plus de 5 millions d’euros qui auront été récoltés en faveur d’Amnesty International. 

Twitch est donc plus qu’une plateforme de streaming mais est devenue en une courte décennie un lieu d’échange où se côtoient des hommes et des femmes de milieux de plus en plus hétérogènes. Aujourd’hui les politiques s’offrent le rôle de streamers, on y retrouve aussi des cuisiniers, des chanteurs, des animateurs télé mais aussi des chroniqueurs fuyant les chaînes de sport (cf : Alexandre Ruiz). Twitch est en passe de devenir un média qui bouleverse les manières de consommer l’actualité et qui renouvelle les interactions sociales digitales en phase avec la crise sanitaire que nous subissons. Le futur se diffuse sur des plateformes personnalisées où le contenu offert est le plus adapté à la demande, alors pourquoi ne pas créer une plateforme de streaming uniquement dédiée au sport ?

Et si on développait un Netflix du sport ?

Un endroit qui regrouperait tous les événements sportifs par catégorie. Une sorte d’application simplifiée, un Netflix du sport. Le rêve pour un amateur de sport, non ? 

Si le contenu en lien avec le sport s’est diversifié avec l’augmentation du nombre de documentaires-reportages (Bad Boys sur RMC sport ou encore Je ne suis pas un Singe sur Canal+), il s’est aussi adapté à la demande. Netflix, il faut le dire, a modifié notre façon de consommer les contenus audiovisuels. Nous sommes toujours dans l’attente de la prochaine saison pour découvrir le dessein de l’intrigue, un peu comme un amateur de foot ou de rugby qui, chaque année, a hâte de découvrir les rebondissements futurs de la saison prochaine. Mais Netflix n’a pas dit son dernier mot pour toucher des profils d’amateurs de sports, toujours plus de focus sur des athlètes, des équipes ou des docu-séries dont la thématique est le sport (cf : Formula 1 : pilotes de leur destin sur Netflix). L’éventail de vidéos disponibles sur Netflix évolue chaque jour, ce qui concurrence toujours plus les chaînes de télévision diffusant du contenu sportif ! Chaînes étant dans une tourmente grandissante, la question des droits TV est une question au cœur d’une tempête médiatique depuis l’apparition de Bein Sport dans le grand corridor des chaînes sportives. Loin est l’époque où Canal + avait le monopole de la diffusion sportive, aujourd’hui tant de chaînes naissent et meurent à l’image de Téléfoot. A la base, Téléfoot était une émission phare lancée dans les années 80 diffusée tous les dimanche sur TF1, c’était une référence dans l’emploi du temps des weekends sportifs. En 2020, une chaîne du même nom a vu le jour, appartenant à un géant de l’audiovisuel : Mediapro. Il aura fallu 6 mois pour assister à la disparition de la chaîne. La cause ? la bataille des droits TV.  

Une ligue de football, une multitude de diffuseurs potentiels, une hausse des prix atteignant des milliards d’euros et c’est l’explosion. D’ailleurs, selon Pierre Maes “ La bulle des droits TV du foot va éclater “, une tragédie digne d’un thriller Netflix. Cette crise a aussi touché les téléspectateurs. Quel est le meilleur abonnement pour pouvoir profiter de la ligue des champions mais aussi de la ligue 1 ? Sur quelle chaîne est diffusé OM-PSG ? Tout ce cheminement de pensée qui crée un ras le bol général des amateurs de sport. “ Il y a quelques années c’était plus simple, on avait qu’une seule chaîne pour profiter de tous les matchs !” s’écrit Georges B. supporter de l’ASSE bien avant les poteaux carrés. Ce qui force certains à basculer dans l’illégalité en ayant recours aux boîtiers pirates. Par ailleurs, selon la commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale, le phénomène représente 10 à 20 % des audiences télévisuelles. En observant ces comportements déviants qui prennent de l’ampleur, nous remarquons que les passionnés désirent avant-tout de l’accessibilité !

Tous les sport sur une plateforme de diffusion, de quoi apporter des solutions !

La question plus globale qui nous intéresse est : comment consommerons nous le sport dans 10 ans ? L’une des solutions est effectivement la création d’une plateforme de vidéo à la demande où le direct primera, à l’instar de Twitch avec des streamings de matchs catégorisés en fonction de la ligue ou du championnat. Cela demanderait sûrement une complexité technique quant à la diffusion et à la réalisation ainsi qu’une chute de l’investissement des chaînes traditionnelles qui se seront battues durant tant d’années face aux droits TV. Cependant, dans un monde où le consommateur possède un fort pouvoir de part ses tendances de consommation, il est impossible de ne pas tenir compte de la fragilité dans laquelle se trouve la télévision. La notion de personnalisation de l’expérience est quasiment inexistante dans les médias traditionnels, chose à laquelle les utilisateurs veillent de plus en plus. A l’occasion d’un sondage publié sur Twitter par mes soins, à la question “ Pour ou contre une plateforme de streaming comme Netflix mais version sport ?” 79 % ont répondu pour et 21% contre pour 60 participants. Cet échantillon démontre une future fracture, un avenir non maîtrisé par les canaux de diffusion d’événements sportifs actuels. L’évolution des tendances transformera à un moment ou un autre les médias traditionnels. En attendant qu’ils soient en accord avec les attentes du grand public, nous espérons retourner dans les stades rapidement pour scander le nom des joueurs qui nous font vibrer. 

3 – Le digital au service de la performance

Impossible de traiter de la digitalisation du secteur sportif sans traiter de l’amélioration des performances. Un sujet plus qu’actuel au vu des progrès de l’intelligence artificielle et du développement de la gestion des données de façon générale. L’ensemble des secteurs est touché de près ou de loin par la digitalisation générant des avantages mais quelques inconvénients pour les secteurs les plus en retard. Dans cette partie, nous pousserons notre réflexion sur l’avenir de la digitalisation vis à vis de la performance sportive. Quelles sont les issues ? Comment est-elle perçue ? La réponse ci-dessous.

La SportTech et la route vers le succès

En premier lieu, la performance dont j’aimerais vous faire part traite des équipements sportifs. Le sport a globalement influencé la mode et en particulier les génies du textile. Ceci explique pourquoi des équipementiers comme Adidas ou Nike réussissent chaque année grâce à des collections toujours plus proches des besoins des sportifs à séduire des populations portant un intérêt pour les bienfaits du sport et non le sport en lui-même. Cette différence est importante puisque les messages adressés à un sportif professionnel sont différents de ceux adressés à un individu pratiquant le sport pour sa santé. Nous l’avons vu, le sport est vecteur d’émotion mais une de ses fonctions reste l’amélioration de la qualité de vie de ceux qui le pratiquent. Cependant, l’image d’un équipementier est généralement associée à un sportif de grande envergure. Une sorte de modèle pour les pratiquants mais aussi une source de qualité du produit. Difficile de dissocier Serena Williams de Nike ou encore plus historiquement Le Coq Sportif de l’ASSE des années 80. Le lien entretenu entre un équipementier et son public d’amateurs est finalement souvent étroitement lié à son histoire, ses événements marquants, sa performance. Quand nous parlons de performance, il va de soi que les résultats sont une marque indélébile du succès. Prenons des exemples concrets, je vous dis Lewis Hamilton vous me répondez Mercedes n’est-ce pas ? Il en est de même pour Sébastien Loeb et Citroën ? C’est normal, ce sont tous deux des champions au palmarès fulgurant qu’on associe naturellement aux constructeurs ayant tout mis en place pour assurer le succès du sportif et de la marque. Posez-vous quelques instants et pensez à toutes les données collectées course par course pour atteindre des performances aussi spectaculaires. Certaines écuries placent jusqu’à 300 capteurs sur une voiture, fascinant, non ? Des équipes déployées pour analyser des DATA toujours plus nombreuses afin d’ériger des stratégies gargantuesques permettant d’atteindre des objectifs plus surprenants les uns que les autres. Ici, la performance est accompagnée d’un savoir technique hors normes et le digital assure une continuité plus accrue. On s’améliore tous les jours un peu plus pour asseoir une notoriété et braver les tourmentes. Récemment, le cas des Ouïghours a été porté aux yeux du grand public et certains consommateurs ont décidé de tourner le dos aux deux équipementiers cités ci-dessus. Pourtant, selon l’Equipe, Nike et Adidas sont les marques de vêtements ayant le plus de valeur en 2020, Nike est même citée par Brand Finance comme étant la plus grande enseigne de vêtements du monde avec une estimation à 30,4 milliards de dollars, le double de Gucci, deuxième du classement. Pourquoi ? Pour les gages de qualité et de performance. Ces critères sont aujourd’hui primordiaux et la gestion des contenus publicitaires montrant les succès des égéries nourrit cette  maîtrise des tendances grâce au pouvoir de l’identification.  Associer un sportif de haut niveau à son équipementier ou dans le cadre des courses automobiles d’un constructeur est un facteur clé de succès. Fun fact, les sportifs professionnels portant la célèbre Vaporfly, chaussure de course produite par Nike, revendiquent 31 des 36 podiums dans les six marathons majeurs de 2019. Comme quoi, concevoir la chaussure la plus rapide du monde n’est pas qu’une expression marketing mais le résultat d’années de recherches sur les composants idéaux favorisant l’atteinte d’un succès indéniable.  

L’autre côté de la performance réside dans l’analyse des données dans la gestion des clubs, notamment pour le coaching. Une gestion efficace qui inclut un management de plus en plus porté sur le bien-être et la compréhension des métabolismes. Aujourd’hui, grâce à la DATA, les sportifs professionnels sont accompagnés de l’entraînement jusqu’à leurs besoins nutritionnels quotidiens. Le digital a apporté un fulgurant apport de connaissances contribuant à la recherche de performance tant estimée. Chaque course, chaque compétition est filtrée par un scan de données exploitées par la suite pour personnaliser les directives données aux sportifs. On accompagne ainsi plus facilement un sportif dans sa récupération, son entraînement et on accroît considérablement ses capacités de succès. Ce qui est important aussi dans la recherche de performance grâce à l’accompagnement digital, c’est la prévention de la blessure. C’est une des causes les plus fréquentes d’arrêt de carrière chez un sportif entraînant généralement vers d’importantes dépressions. Pour prévenir ces blessures, les joueurs du TOP 14 possèdent un GPS et d’autres capteurs comme le gyroscope et l’accéléromètre. Ce dispositif permet d’étudier les contraintes du sport de haut niveau, la charge d’entraînement et ainsi leurs liens avec les possibles blessures. Les personnes chargées d’analyser ces données médicales sont ainsi en mesure de savoir de manière précise quand est ce qu’une blessure se profile ! 

Enfin, l’une des surprises de la gestion des DATA dans l’univers sportif réside dans la production toujours plus proche de la réalité des …. jeux vidéo ! FIFA et Football Manager offrent des statistiques si réelles, qu’il est possible de repérer des talents à l’avance grâce aux massives bases de données collectées. C’est le monde virtuel qui influence le monde réel et inversement ! Lionel Messi est d’ailleurs l’une des success story prévues par Football Manager, incroyable non ? 

Vous l’aurez compris, une étroite relation s’installe entre l’analyse de données et le sport professionnel, mais qu’en est-il du lien avec les “sportifs bien-être” ? 

le sportif connecté

Les montres connectées, mais pas que, les IoT (internet des objets) de façon générale ont bouleversé notre façon de consommer … le sport. Zoom sur cette tendance qui s’est démocratisée auprès du grand public. 

La santé, le bien-être et la nutrition sont les grandes thématiques au goût du jour. Difficile de savoir s’il s’agit du culte de l’image développé par les réseaux sociaux ou une lutte contre une obésité de plus en plus présente dans nos sociétés. Une chose est sûre, la pratique d’une activité sportive s’est démocratisée. Salon l’étude de Deloitte et EuropActive, en 2018, le marché européen de la santé et du fitness a poursuivi sa forte croissance stimulée par l’augmentation de 3,5% du nombre de clubs affichant 62,2 millions d’adhésions.La France est d’ailleurs 3ème du TOP 5 européen avec près de 6 millions d’adhésions (environ 9% de la population). L’explosion de ce marché est accompagnée par l’explosion de ces petits gadgets qui analysent nos données sportives, les IoT. Montres, trackers, applications, capteurs, tant d’outils mis à notre disposition pour apprendre à évoluer mais aussi partager nos exploits. C’est Strava durant le premier confinement qui a su exploiter la tendance ! Un réseau social de sportifs permettant d’afficher fièrement ses statistiques, quoi de mieux ? 

Il est d’ailleurs important de percevoir ces bouleversements en termes de fonctionnalités, aujourd’hui un sportif ne peut se dépenser sans avoir l’analyse complète de ses données. Nous sommes en dehors d’une simple tendance de consommation menée par des firmes internationales. Nous nous trouvons dans un cercle vicieux où la performance et l’atteinte des objectifs dépassent un mode de vie préalablement fixé. Ces données sont capables de nous donner des indices sur les améliorations possibles au vu de la complexité de l’environnement du sport pratiqué. Aucun sport n’est d’ailleurs épargné, des capteurs sont présents dans des ballons de football mais aussi dans des raquettes de tennis. Il est difficile d’imaginer un monde sans données tant elles sont devenues indispensables et invisibles, l’intelligence artificielle se retrouve dans de nombreux objets du quotidien comme la domotique, la cuisine ou les smartphones. Comment se passer de ces précieux indicateurs lors de la pratique sportive lorsque ma voiture est capable de me fournir des informations sur l’état de la chaussée lorsque je vais au travail ? La performance se retrouve dans la vie de tous les jours auprès de chacun d’entre nous et c’est en faisant du sport qu’elle nous inhibe physiologiquement parlant. Cependant, les IoT figurent comme étant les objets les plus perméables aux cyberattaques l’un des futurs défis de la prochaine génération. Il ne faut donc pas sous-estimer la richesse des données que nous offrons lors du port des objets connectés lors de l’activité sportive. Entre de mauvaises mains, les répercussions peuvent être désastreuses. 

Après cette brève analyse, une question me reste malgré tout en tête : suons nous pour garder la forme ou pour rentrer dans les moules que la société consumériste a façonné ? 

En conclusion de cet article, nous avons su démontrer que l’influence des nouvelles tendances de consommation affecte le développement de la digitalisation dans le sport. Aujourd’hui le nombre d’écrans étant décuplé, l’attention s’est portée sur différents supports. Les clubs, les fédérations et les athlètes ont donc dû s’adapter à cette émergence. Les moyens octroyés à la communication sont décuplés et le culte de l’image est d’ailleurs l’une des préoccupations principales. Ainsi, les relations avec les parties prenantes externes bouleversent une organisation traditionnelle permettant à de nouvelles entités de se développer. Si le contexte pandémique nous éloigne des lieux de rassemblement physiques au profit des réseaux sociaux et des chaînes de streaming, on remarque que de nouveaux hubs virtuels attirent de plus en plus une génération à la recherche d’attention et ayant un besoin accru de s’exprimer. Les relations sont de plus en plus intenses et le rôle du sportif amateur se dévoile aux yeux du grand public. La passion pour le sport domine la culture sportive des individus partageant entre eux toujours plus de contenus que ceux fournis par les acteurs du secteur. En outre, il est intéressant de voir jusqu’où ce nouveau défi qu’est la digitalisation du sport affectera le collectif là où l’individualité à jusqu’alors été en pôle position. 

Sportivement vôtre. 

Maëva Dubreuil – CCD

Références :

 Rapport annuel OL group saison 2019/2020

https://investisseur.olympiquelyonnais.com/informations-financieres/rapports-annuels.html

 Rapports de la DNCG saison 2018/2019 

https://www.lfp.fr/DNCG/rapports

Le classico en chiffres

https://www.leparisien.fr/sports/football/psg/le-clasico-en-chiffres-04-10-2015-5152687.php 

 Dépenses publicitaires internet et média traditionnel

https://fr.statista.com/infographie/22636/depenses-publicitaires-internet-et-media-traditionnels-publicite-digitale-europe/

Chaine de sport

https://www.lesechos.fr/2018/01/es1-la-premiere-chaine-de-sport-sera-lancee-ce-mercredi-981345

ITW Bertrand Amar

https://www.cnews.fr/vie-numerique/2020-12-09/bertrand-amar-es1-2020-ete-une-grande-annee-pour-le-sport-1025911#:~:text=ES1%20diffuse%20d’ailleurs%20la,’e%2Dsport%20en%20France.

L’augmentation du temps passé sur les smartphones durant la pandémie de covid-19

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/04/09/pendant-la-pandemie-de-covid-19-le-temps-passe-sur-smartphone-augmente_6036113_4408996.html

Sport et télévision

https://www.sportstrategies.com/france-televisions-etudie-le-succes-3d/

La chute des audiences de la télévision

https://www.letelegramme.fr/france/tv-des-audiences-en-chute-libre-au-profit-d-internet-08-11-2018-12127889.php

La baisse de la durée d’écoute de la Télévision

https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/la-duree-decoute-de-la-television-a-continue-a-baisser-en-2019-1159562

Le mode Expert de Canal

https://www.canalplus.com/divertissement/activer-le-mode-expert/h/11957803_50001

Hashtags les plus célèbres

https://www.ouest-france.fr/high-tech/twitter/le-hashtag-10-ans-voici-ceux-qui-ont-le-plus-marque-l-histoire-de-twitter-5201730

#SeQueda

https://www.leparisien.fr/sports/football/psg/neymar-au-psg-pique-et-son-se-queda-deviennent-la-risee-du-web-02-08-2017-7171725.php

Polémique de racisme durant le match PSG-Basaksehir 

https://www.francetvinfo.fr/societe/racisme/match-psg-basaksehir-le-football-dit-non-au-racisme_4213429.html

Histoire de Twitch

https://fr.wikipedia.org/wiki/Twitch

Le développement de Twitch

https://www.bfmtv.com/societe/pourquoi-twitch-seduit-il-de-plus-en-plus-de-streamers-s-eloignant-du-jeu-video_VN-202102160282.html

Chaîne Esport

https://www.lesechos.fr/2018/01/es1-la-premiere-chaine-de-sport-sera-lancee-ce-mercredi-981345

Twitch, gagnant de la pandémie de covid-19

https://www.influencia.net/fr/actualites/tendance,tendances,twitch-autre-gagnant-confinement,10355.html

Twitch, une plateforme tendance

https://www.bfmtv.com/societe/pourquoi-twitch-seduit-il-de-plus-en-plus-de-streamers-s-eloignant-du-jeu-video_VN-202102160282.html

League Of Legend et Louis Vuitton

https://www.vanityfair.fr/mode/story/league-of-legends-on-a-assiste-a-la-finale-du-championnat-du-monde-avec-louis-vuitton/10638

Chiffres Esport 2020

https://www.blogdumoderateur.com/chiffres-esport-2020-etude-newzoo/

ITW Pierre Maes

https://www.lefigaro.fr/le-scan-sport/2019/03/15/27001-20190315ARTFIG00051-pierre-maes-la-bulle-des-droits-tv-du-foot-va-eclater.php

IPTV

https://www.capital.fr/conso/iptv-que-risquez-vous-a-pirater-des-chaines-sportives-1380261

L’influence de Nike

https://www.lequipe.fr/Sport-et-style/Mode/Actualites/Nike-et-adidas-parmi-les-marques-de-vetements-ayant-le-plus-de-valeur-en-2021/1240717

https://brandirectory.com/rankings/apparel/

Gestion des DATA par les clubs sportifs

https://www.usine-digitale.fr/article/comment-les-clubs-sportifs-capitalisent-sur-les-donnees-des-athletes-pour-augmenter-leurs-performances.N865315

Zoom sur FIFA

http://www.slate.fr/story/154010/jeux-video-football-fifa

Chiffres sur le fitness en France

https://www2.deloitte.com/fr/fr/pages/presse/2019/le-fitness-en-france-edition-2019.html

Cybersécurité chez les IoT

https://www.widoobiz.com/2021/04/09/objets-connectes-en-pratique-sportive-de-plein-air-des-compagnons-a-proteger/